Les caractéristiques les plus courantes de l'agriculture byzantine sont :
* L'importance de la petite exploitation
* L'importance des petites surfaces consacrées à l'horticulture et à la viticulture
* Importance de l'élevage
Les rendements sont difficiles à évaluer et les historiens divergent (autour de 5 pour 1), mais les voyageurs occidentaux insistent sur la richesse des campagnes byzantines.
La grande problématique de l'histoire rurale tient au statut de la terre :
* A qui appartient la terre ?
* Quel est le montant de l'impôt prélevé par l'État ?
* Quel est le montant des taxes prélevées par les propriétaires des grands domaines ?
* Quel est le statut des paysans qui cultivent la terre sur les petites exploitations ?
* Quel est le statut des paysans qui cultivent la terre sur les grands domaines ?
L'évolution générale semble être la suivante :
* La crise du VIIe s entraîne une baisse de la production et de la main-d'œuvre. Elle favorise la petite exploitation jusqu'au IXe s.
* A partir des Xe-XIe s, la rationalisation des exploitations, la croissance démographique et la sécurité retrouvée font pencher la balance en faveur des grands domaines
* Les XIe-XIIe siècles voient une croissance très nette de la population et de la production qui font que :
- On fait les premiers défrichements (extension des cultures au détriment de la forêt et des pâturages)
- Rationalisation des cultures
- Recours au procédé de la pronoia (cela consiste pour l'État à confier la gestion directe des terres et le prélèvement fiscal à des particuliers (ce qui implique un manque à gagner pour l'État).
[...] Beaucoup furent vendues ou louées au Xe à des puissants, qui renforcèrent ainsi leur domaine. Cette mesure devait permettre la mise en culture de nouvelles terres, pour augmenter les revenus de l'État. Mais dans la pratique, elle s'est traduite par une baisse du territoire communal et donc par une fragilité accrue des villageois, qui furent de plus en plus nombreux à déserter ou à se faire parèque sur un domaine. Donc au final, leur effort législatif pour défendre la petite propriété villageoise a été détruit par : Leurs nouvelles lois fiscales sur les terres klamatiques Le mouvement ambiant : la législation générale n'a pas été assez forte pour empêcher les puissants d'accroître leurs domaines. [...]
[...] Quel est le montant de l'impôt prélevé par l'État ? Quel est le montant des taxes prélevées par les propriétaires des grands domaines ? Quel est le statut des paysans qui cultivent la terre sur les petites exploitations ? Quel est le statut des paysans qui cultivent la terre sur les grands domaines ? L'évolution générale semble être la suivante : La crise du VIIe entraîne une baisse de la production et de la main- d'œuvre. Elle favorise la petite exploitation jusqu'au IXe s. [...]
[...] Conclusion : donc les exploitants forment une unité, quel que soit leur statut. Le rôle de l'exploitation paysanne était prépondérant aussi sur les domaines : Le mode de faire-valoir des domaines Il semble que l'exploitation du domaine soit devenue indirecte dès le IXe : le propriétaire résidait souvent en ville. Il possédait sur ses terres une maison de maître où il logeait son intendant. Cette maison était au centre d'une partie gérée directement. Cette sorte de réserve était cultivée par un personnel propre d'esclaves et de salariés et dès le XIe par les services des paysans installés sur le reste du domaine. [...]
[...] : En Macédoine la dernière mention d'une commune rurale date du milieu du XIe s. Dès le XIVe un réseau de grands domaines s'est substitué à l'ancien réseau de communes. Déjà au XIIe les grands domaines devaient être majoritaires (les grands propriétaires, surtout l'État, possédaient tout le littoral allant de Constantinople à la Grèce centrale et les îles). Les grands propriétaires Le monde des détenteurs de domaines était varié. Certaines possessions étaient modestes, d'autres géantes ; et il y avait des cas intermédiaires. [...]
[...] Il les garde et les organise en domaines cultivés par des parèques. Il contourne la loi par le biais d'abandons arrangés, permettant de transformer plus vite toute une commune en domaine. Ex. : Dans les archives de l'Athos, les mentions de domaines impériaux apparaissent au milieu du XIe s. Des villages qui avaient le statut de commune au Xe s deviennent des villages inclus dans le domaine du fisc, avant éventuellement d'être cédés à des monastères ou à un laïc. [...]
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