L'Europe a subi sa propre tourmente dévastatrice. Avant d'examiner la notion du progrès qui, des siècles plus tard, confèrera à l'Europe sa suprématie, on abordera l'idée par son contraire.
La période de déclin européen, qui précède de peu l'époque de splendeur arabe, est marquée par la violence religieuse. Celle-ci atteint son paroxysme avec l'Inquisition, appareil voué à scruter les consciences et mis sur pied par l'Église elle-même.
Plusieurs époques de grandeur s'étaient succédé, durant l'histoire antique européenne. Sans remonter aussi loin que la Grèce antique, on constate l'influence prépondérante de l'Empire romain sur la suite des événements. Cinq siècles après son émergence, la cité fortifiée de Rome, en quête de puissance maritime et territoriale, réalise son expansion aux dépens des cités environnantes de la péninsule. Elle demeure ensuite, longtemps, le foyer de guerres civiles opposant, d'une part, Octave à Antoine, de l'autre Pompée à Jules César. Ce dernier émerge de cette lutte pour le pouvoir et prend la tête d'une armée qui envahit la Gaule en 52 avant Jésus Christ, puis conquiert l'Est européen et l'Orient, où il étend sa suprématie à la région syrienne, dès l'an 73.
[...] Les Wisigoths, poussés par les Huns, franchissent le Danube. L'un de leurs chefs, Aléric, ravage l'Italie méridionale et s'empare de Rome, avec laquelle il conclut une alliance, maintenue par son successeur, Théodoric Ier. Ce dernier participe à la victoire romaine sur Attila, à la bataille des champs catalauniques, en 451. L'expansion des Wisigoths en Gaule ne sera stoppée que quelques décennies plus tard L'an 476 marque la fin de l'Empire romain d'Occident et amorce le Moyen Âge. A la bataille de Soissons, dix ans plus tard, un certain Clovis, originaire de tournai, en Belgique actuelle, défait le dernier représentant romain, Syragrius (qui contrôlait un domaine entre la Somme et la Loire), avant d'envahir l'Italie. [...]
[...] Les trois quarts des deux cent mille juifs que compte alors l'Espagne choient l'exil. La principale motivation des souverains est, avant tout, comme le montre le texte du décret de l'Alhambra, une volonté de supprimer une réelle source de contamination pour de nombreux judéo-chrétiens tentés de reprendre leur première religion et leur ancien mode de vie [ ] Les nouveaux convertis deviennent la principale activité de la branche locale de l'Inquisition, créée depuis peu en Espagne (en 1478). Ainsi, durant les quarante premières années, les juifs et les Maures représentent des accusés à comparaître. [...]
[...] La sécularisation est repoussée en Europe. Notons que les faits d'armes de Charles Martel face aux musulmans seront a posteriori et de façon anachronique, reportés dans un contexte de première Croisade en Palestine, sur son petit-fils Charlemagne Sur la scène européenne, ce dernier s'illustre comme empereur carolingien notamment par ses qualités de rassembleur. Un grand charisme et l'engagement vers la confusion totale de l'empire et de l'Eglise, lui permettent d'unir l'ensemble du monde chrétien. Toutefois, il renforce, malgré lui, la féodalité dans son immense empire. [...]
[...] Cela favorise, au Moyen-Orient en tout cas, une expansion aisée de la langue véhiculant les préceptes islamiques. Le processus est moins évident au Maghreb, siège d'une résistance farouche de la langue berbère. L'autre parallèle résulte de l'empreinte proche-orientale sur l'Occident La romanisation et l'arabisation installent un facteur religieux dans leur zone d'influence. Le christianisme, né dans la région voisine, se propage rapidement en Orient, puis sur le continent. Les adeptes de cette nouvelle religion, surtout sous Dioclétien, sont victimes de persécutions qui ne s'apaisent que vers 312, sous le règne de Constantin Ier Le transfert de la capitale chrétienne de Rome, vers Constantinople, représente le premier grand impact de l'Orient sur l'Occident. [...]
[...] Courant de pensée du début du christianisme, selon lequel Jésus est de substance différente de Dieu, dont il ne serait que la première créature. Antoine-Henri de Bérault-Bercastel. Histoire générale de l'église : depuis la prédication des apôtres jusqu'au Pontificat de Grégoire XVI. Dixième volume. Paris : De beau p D'où part la Reconquista chrétienne dans sa lente progression vers l'Andalousie arabe. En 711, leur royaume est conquis par les Arabes. L'appellation mérovingien viendrait de Mérovée nom du grand- père présumé de Clovis Cette rupture volontaire des moyens de communication isole et perd les royaumes. [...]
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