Dans les villes du Moyen Âge, commerce et industrie (artisanat) sont étroitement liés, le fabricant vendant lui-même sa production dans des boutiques. La religion imprègne alors la vie: les gens d'un même métier prennent donc l'habitude de se grouper, sous le patronage d'un saint protecteur ou en associations de piété pour prier ce saint patron, célébrer sa fête et aussi pour s'entraider.
[...] Cette association rassemble, comme la confrérie, tous les individus qui pratiquent un métier donné, mais non leurs familles. Elle établit les règles de la profession destinées à assurer la fabrication de bons produits, leur vente à des prix justes, sans fraude sur les poids ou les mesures. Des chefs du métier (souvent élus par les patrons) inspectent les ateliers et font respecter la réglementation. Le nombre des maîtres est limité. Pour le devenir, il faut passer un examen technique (le chef- d'œuvre présenter des garanties financières, parfois être fils de maître. [...]
[...] Les horaires et le calendrier du travail sont prévus : journée continue du lever au coucher du soleil avec des pauses pour les trois repas. Interruption du travail vers 3 heures de l'après-midi la veille des dimanches et autres jours de fête. Nombreuses fêtes chômées : celles dites d'obligation, celles de la ville, de la région, du quartier, du métier. Le travail à la chandelle est partout rigoureusement interdit. Au milieu du XIIIe siècle, le prévôt de Paris, Étienne Boileau, fit rassembler le texte de tous les règlements professionnels parisiens en un Livre des métiers qui est pour nous la plus précieuse des sources. [...]
[...] Corporations et confréries, les fourmis de la société féodale Dans les villes du Moyen Âge, commerce et industrie (artisanat) sont étroitement liés, le fabricant vendant lui-même sa production dans des boutiques. D'autre part, la religion imprègne alors la vie: les gens d'un même métier prennent donc l'habitude de se grouper, sous le patronage d'un saint protecteur (tels Crépin, pour les cordonniers, Éloi, pour les orfèvres) ou en associations de piété pour prier ce saint patron, célébrer sa fête et aussi pour s'entraider, secourir les malades, les victimes d'un incendie ou d'un autre coup du sort, les veuves et les orphelins du métier. [...]
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