Affranchissement des serfs, abbé de Saint-Denis, 1248, homme libre, communautés ecclésiastiques
Ce texte a été composé à partir de l'extrait d'une charte d'affranchissement de certains serfs du domaine de la Garenne. Ce domaine s'inscrivait dans les possessions de la très illustre abbaye de Saint-Denis, qui tient, au début du règne des Capétiens, une position centrale. Elle eut notamment à sa tête des abbés célèbres dont Suger de 1122 à 1151. Cette charte est un document de nature juridique et a pour finalité de consigner des droits, des privilèges ou encore de régler des intérêts au Moyen-Age. Elle a été rédigée au mois de novembre de l'année 1248, quelques mois après le départ de Saint-Louis pour les croisades, lui qui reçut de l'Abbé St Denis, l'escarcelle et l'oriflamme rouge et verte du légat du pape. En 1248, Blanche de Castille, mère de Louis IX, s'occupe de la régence du royaume et défendra l'affranchissement d'un certain nombre de serfs, notamment ceux du chapitre de Paris. L'auteur de cette charte est Guillaume de Macorris ou Guillaume III, alors abbé de Saint Denis (1245-1254).
[...] L'affranchissement qui, au premier abord semble constituer un renouveau juridique et économique, paraît au regard de cette charte un moyen intéressé pour l'Eglise, plus qu'une action purement morale. Il semble néanmoins que les motivations qui guident la rédaction de cette charte sont le corollaire d'un ensemble de directives royales et papales ; mais c'est surtout du côté économique qu'il faut chercher les raisons de cette fin du servage. En effet la seigneurie ne peut se passer d'une main d'oeuvre, cherchant souvent à fuir la misère restrictive de sa condition, et dépend d'un besoin crucial de revenus, sans lesquels sa subsistance peut être mise à mal. [...]
[...] En 1248, Blanche de Castille, mère de Louis IX, s'occupe de la régence du royaume et défendra l'affranchissement d'un certain nombre de serfs, notamment ceux du chapitre de Paris. L'auteur de cette charte est Guillaume de Macorris ou Guillaume III, alors abbé de Saint Denis (1245- 1254). Dans ce document, il est question de l'affranchissement des serfs du domaine ecclésiastique de l'abbaye de Saint-Denis. L'affranchissement doit se comprendre ici comme l'acte qui transforme un serf, un individu dépendant totalement d'un seigneur, en homme libre. En effet, les communautés ecclésiastiques constituent les principales détentrices de serfs au XIIIème. [...]
[...] Comment et à qui la liberté qu'offre cette charte s'applique et s'adresse-t- elle réellement, quand l'on sait l'importance de la main d'oeuvre servile ? Il s'agira dans un premier temps de montrer en quoi cette charte dépeint tous les stigmates des conditions de vie très difficiles que connaissent les serfs. Puis nous verrons que cette décision d'affranchissement répond d'une dynamique d'ensemble dans laquelle l'Eglise cherche à se prémunir de multiples risques. Enfin nous nous concentrerons sur les limites et le champ d'application de cette liberté nouvelle accordée aux serfs. I-Une charte comme miroir de la condition difficile des serfs. [...]
[...] Un affranchissement par l'abbé de Saint-Denis (1248) Ce texte a été composé à partir de l'extrait d'une charte d'affranchissement de certains serfs du domaine de la Garenne. Ce domaine s'inscrivait dans les possessions de la très illustre abbaye de Saint- Denis, qui tient, au début du règne des Capétiens, une position centrale. Elle eut notamment à sa tête des abbés célèbres dont Suger de 1122 à 1151. Cette charte est un document de nature juridique et a pour finalité de consigner des droits, des privilèges ou encore de régler des intérêts au Moyen-Age. [...]
[...] Pourtant la fin de l'époque carolingienne est marquée par la disparition quasi-totale de l'esclavage. Mais cette soumission s'est effacée au profit d'une autre appelée servage. Ainsi des paysans écrasés par les dettes, au début de l'époque capétienne, ont renoncé à leur condition d'hommes libres en échange d'une parcelle de terre et de la tutelle d'un seigneur. Il y a donc alors une translation qui s'opère d'hommes libres à serfs. Le mot latin servus vient remplacer celui d'esclave, mais désigne toujours ceux qui travaillent sans liberté. [...]
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