Sciences humaines et arts, La Vision des vaincus, Nathan Wachtel, organisation de la société inca, arrivée des Espagnols, Francisco Pizarro, sociétés précolombiennes
Nathan Wachtel est né à Metz le 8 avril 1935. Il est anthropologue et historien.
Il s'est imposé comme l'un des maîtres du croisement des approches historiques et ethnologiques.
Il devient agrégé d'histoire en 1963, et consacre l'essentiel de ses recherches sur la vision de la conquête espagnole par les populations du Pérou. Il se base sur des sources écrites et orales qui viennent des « Incas » en espagnol. Il est l'un des premiers à utiliser les sources orales, et l'histoire orale permet de penser différemment la mémoire, l'identité et la biographie et aussi sur la réflexion sur les conditions de production de cette mémoire, comme la culture des femmes juives d'Afrique du Nord paru en 1987.
Les sources orales remplissent aussi une fonction patrimoniale et archiviste pour les futurs historiens.
[...] CONCLUSION La société Inca s'organise par une organisation économique symbolisé par un système de production riche et varié. Que ce soit la bonne maîtrise des élements par l'aménagement de terrasses sur les pentes et l'irrigation des cultures ou alors des produits diversifiés. Mais aussi le droit de propriété et les 3 formes de tribut. Cette société s'organise aussi de manière sociale avec un principe de réciprocité et de redistribution omniprésent et les différentes strates sociales. Et enfin par une organisation politique marqué par le dualisme, la tripartition et la quadripartition, le tout étant lié à la religion, sans oublier une bureaucratie particulière. [...]
[...] Concernant le travail collectif de la terre, les champs de l'Inca n'ont une valeur uniquement si ceux qui possèdent la terre ont suffisamment de travailleurs à leur service. Cette main d'oeuvre est fournie par l'ensemble de la communauté c'est a dire des ayllu qui vont se rendre sur les terres pour cultiver ensemble. Pour la mita, les services personnels et périodiques qui sont rendus concernent l'armée et les chantiers importants comme la construction des routes ou des temples. Et c'est l'Etat qui va recruter un certain nombre de tributaires dans un temps limité selon les besoins ou la nécéssite de faire ces différents travaux. [...]
[...] On peut dire que la redistribution fonde l'idéologie inca de la réciprocité. Ce concept s'appuie sur une hiérarchie, rapport entre un groupe et un centre coordinateur (l'Inca) dans un double mouvement. Les produits de chaques groupes sont rassemblés puis redistribué à tous. Il s'agit d'une partie des produits cutivés dans les champs de l'Inca ou du curaca ou bien du textile. L'Inca et le curaca rassemblent les produits grâce aux tributs et les stock dans ses greniers. En clair, les ayllu travaillent dans les champs de l'Inca et du curaca, en échange du droit d'user de la terre communautaire, de même en échange du droit de disposer de la laine (ou coton) de la communauté, ils travaillent celle de l'Inca. [...]
[...] Leur statut semble héréditaire à l'inverse de la mita des ayllu. Leur statut est transmit à un des leurs enfants seulement. Ils servent dans les temples et les palais de l'Inca, ils peuvent être chargé de tâches administratives, ils cultivent les terres personnelles de l'Inca ou bien gardent son troupeau. Certains d'entre eux servent des curaca pour les travaux domestiques ou la garde de leurs troupeaux. Les yana sont peu nombreux, ils représentes moins de de la population de deux curaca principaux présentés dans le texte : Cari et Cusi. [...]
[...] *La tripartition La tripartition reprend l'organisation dualiste, tout en se dédoublant. Elle est recoupée par une division tripartite, avec 3 catégories : les Collana, Payan et Cayao, trois groupes situés dans un ordre hiérarchique. Ces groupes font partie du système de parenté sur le modèle du mariage asymétrique. Alors les Collana représente le groupe des chefs, les Cayao vont rassembler les populations vaincues et non inca tandis que les Payan répresentent un groupe mixte avec des assistants et des serviteurs aux chefs, ils peuvent être inca ou non. [...]
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