De nos jours, la théocratie occidentale, c'est-à-dire l'intervention accrue de l'Eglise dans les affaires relatives au quotidien des hommes, semble appartenir à un temps archaïque. Néanmoins, cette émancipation de l'autorité temporelle a été le résultat d'une lutte de très longue durée.
Dans LA THEOCRATIE, L'EGLISE ET LE POUVOIR AU MOYEN AGE, Marcel Pacaut, grand historien spécialiste de la question théologico-politique de cette époque, illustre les diverses interactions entre l'institution ecclésiastiques et les pouvoirs temporels, qui ont finalement abouti à l'affranchissement de la tutelle de l'église, permettant ainsi la construction de l'état pleinement souverain.
Nous allons voir par le biais de ce livre, les rapports de forces, qui n'ont cessé de changer entre l'autorité ecclésiastique et le pouvoir temporel. Pour comprendre au mieux la logique de Marcel Pacaut, nous présenterons les idées et les théories, qui expliquent les grands moments importants de l'histoire de la théocratie.
L'argumentation de ce livre réside dans ces notions qu'il nécessite de pré-développer pour une appréhension plus claire de cette analyse.
[...] Le pape est coupable de s'être accaparé d'une partie du pouvoir temporel, qui ne le concernerait en aucun cas. La seule autorité que doit exercer le pape est celle de Pierre et non du Christ. Cette autorité étant très limitée, le pape doit plutôt aider les fidèles à faire leur salut. Ainsi, le pape qui ne possède aucune prérogative politique, détient également un pouvoir spirituel limité, hérité de Pierre et non du Christ. Contrairement à Marsile de Padoue, Occam considère l'Eglise comme une société purement spirituelle, lui conférant une sainteté. [...]
[...] III Des confrontations, qui par un effet boomerang ont permis l'émergence de l'état. A Des rapports de force inversés Jusqu'au chapitre 5 de la Théocratie, l'Eglise et le pouvoir au Moyen Age, Marcel Pacaut fournit une interprétation qui suggérerait que les oppositions parfois virulentes entre les tenants de la théocratie et ceux de la souveraineté royale, ont empêché le développement de la construction des états. En effet, les papes tels que Grégoire le Grand, Grégoire VII, Alexandre III, Innocent III et IV, ont combattu pour affirmer la primauté du pontife, souvent au détriment des royaumes et empires. [...]
[...] La théocratie, l'Eglise et le pouvoir au Moyen-Age, de Marcel Pacaut De nos jours, la théocratie occidentale, c'est-à-dire l'intervention accrue de l'Eglise dans les affaires relatives au quotidien des hommes, semble appartenir à un temps archaïque. Néanmoins, cette émancipation de l'autorité temporelle a été le résultat d'une lutte de très longue durée. Dans La théocratie, l'Eglise et le pouvoir au Moyen Age, Marcel Pacaut, grand historien spécialiste de la question théologico-politique de cette époque, illustre les diverses interactions entre l'institution ecclésiastique et les pouvoirs temporels, qui ont finalement abouti à l'affranchissement de la tutelle de l'église , permettant ainsi la construction de l'état pleinement souverain. [...]
[...] Boniface proclame également que c'est de l'Eglise que les princes tiennent leur privilège. Cette conception dépasse largement Innocent III et Innocent IV qui ont laissé cette prérogative aux princes électeurs. De plus, l'église seule a la mission divine de guider les hommes vers le salut, et pour cela il détient tout les pouvoirs seul. Quiconque affirmerait l'indépendance des deux glaives, rejette ainsi le dogme de l'unité et tombe dans l'hérésie. Boniface VIII s'éloigne radicalement des arguments classiques de la dualité, et tente d'élaborer sa propre doctrine théocratique, nonobstant il y échoue. [...]
[...] Celui-ci rappelle au roi l'interdiction de taxer, sous menace d'excommunication. Le roi réagit en bloquant l'argent réservé au Saint Siège, et à la grande surprise, le pape recula. En 1301, cette seconde crise est gravissime. L'évêque de Pamiers, proche du pape Boniface VIII, est arrêté à la demande de Philippe le Bel, qui aurait été violemment critiqué et diffamé par l'évêque. Le pape offensé de cette action réagit en réunissant un concile sur la réformation du roi et du royaume ce qui porte le débat à un niveau tout à fait différent. [...]
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