guerres de religion, Limousin, Michel Cassan, Contre Réforme, Philippe de Montmorency, implantation du protestantisme, iconoclasme
« Le temps des guerres de religion » est, dans les manuels scolaires et dans l'historiographie, un moment tragique de l'histoire de France. C'est une trentaine d'années (1562-1598) de guerres civiles et de déchirements religieux. L'historien M. Cassan se propose dans sa thèse de mettre cette conception à l'épreuve d'une étude régionale centrée sur le Limousin.
Le Limousin, éloigné de Paris, dépourvu de grandes villes et évité par les grands axes de communication paraît épargné par rapport au reste de la France (partie 1). L'historien s'attache alors à étudier sur le long terme les formes et l'impact des crises religieuses et politiques qui secouent la France et le Limousin.
[...] Henri IV en conclut que la ville ne se sort pas de son passé, et réorganise le gouvernement de la ville lors de sa campagne dans le Limousin en 1604. Il nomma des nouveaux consuls avec équilibre entre royaux, protestants et ligueurs. Le corps électoral est limité à l'élite marchande, l'intendant voit son rôle augmenté. L'État s'installe ainsi sur les divisions locales. Quatrième partie : de l'édit de Nantes à l'édit de grâce d'Alès. Les acteurs laïcs de la contre-réforme. [...]
[...] Limoges développe un municipalisme qui disjoint le sacré et le profane [laïcisation de la vie politique citadine, dans le respect des traditions], acceptée même par la minorité ultra [des confréries]. Le temps de la ligue [1588-1589] De 1588 à 1592, la ville connut 5 émotions. Les émeutes de juin 1588 et mai 1589 : Les ligueurs de Limoges tentent de prendre la ville avec des troupes extérieures, mais la ville ferme ses portes, et les soldats repartirent. Seconde attaque en 1589, pour libérer 3 ligueurs en attente de jugement, mais sans succès. [...]
[...] Finalement il rejoint officiellement la ligue en 1586. Henri III est donc trahi par la force des réseaux de clientèle. Clientèles et genèse de l'État moderne. Henri III nomma des étrangers à la province contre Turenne et Ventadour, sans succès, car les réseaux locaux de clientèle sont plus forts que la volonté royale. Les ligueurs du Limousin, avec Pompadour, résistent ensuite au roi Henri IV, mais se retrouvent peu à peu isolés dans les années 1590, et sont vaincus par les troupes royales. [...]
[...] On brûle les maisons des protestants et on les pille, mais sans plus. Simultanément à Limoges-Château, la foule demande la libération des 3 ligueurs, mais les consuls refusent. Il y a combat entre les royaux et les révoltés, et des morts, mais les ligueurs refluent finalement. Les ligueurs : ils sont bourgeois-marchands et artisans, on compte parmi eux un peu d'ecclésiastiques, mais pas de gens du peuple. On compte 19 chefs de feu qui mènent la révolte, ce sont essentiellement des laïcs, dont 8 marchands, ils sont des notables bien intégrés qui remplissent des charges comme le commandement de la milice. [...]
[...] dans le livre des habitants de Genève on ne compte que 23 Limousins, soir le plus faible total de réfugiés protestants parmi les provinces françaises). Le protestantisme nobiliaire. L'édit d'Amboise (1663) autorise le protestantisme de fief (pour les seigneurs hauts justiciers à condition de résidence). Les simples gentilshommes peuvent aussi, à condition de demander au seigneur. L'édit offre des opportunités d'implantation décisives. Nobles et protestantisme : le haut Limousin en 1568. Ils sont de protestants, très loin des Gascons (40 Il y a surreprésentation de la noblesse titrée parmi les protestants. [...]
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