Byzance, Jean-Claude Cheynet, complot palatin, Comnèno-Doukai, politikôn, stratiotikôn, invasion turque, aristocratie byzantine
Plusieurs types de révoltes : campagnes visant Constantinople, complot palatin, simple agitation périphérique. Principes de base à la réussite d'un complot : mobiliser les solidarités de la société byzantine, réunir les hommes et les moyens nécessaires, habileté à négocier les ralliements et éviter les désertions, terminer une révolte avant qu'il ne soit trop tard.
La mise en place du complot : il fallait tout d'abord appartenir à une famille de bonne souche, impériale (à p. du XIIe siècle). Il faut le soutien de ses proches, de sa maison, de l'armée et de la population. Ensuite, il faut chercher des appuis auprès d'autres mécontents.
[...] Pouvoir et contestation à Byzance (963-1210) - Jean-Claude Cheynet (1996) Jean-Claude Cheynet, Pouvoir et contestation à Byzance (963-1210), Byzantina Sorbonensia Publications de la Sorbonne, Paris (1990) p. L'auteur : ancien directeur de recherche au CNRS, professeur à l'Université Paris IV, directeur du centre de recherches d'histoire et civilisation de Byzance. Domaines de recherches : la société (l'aristocratie), l'économie, l'administration (l'armée) sous les Macédoniens et les Comnènes. Publication de sceaux. L'ouvrage : il est issu de sa thèse de doctorat. Il est conçu en deux parties. [...]
[...] Or en contrepartie de l'impôt, la sécurité n'est plus assurée. La présence constante de bétail dans le butin de l'ennemi montre que le paysan était la principale victime de la guerre. Les richesses de l'empire Au-delà de la fiscalité abusive, Chôniatès accuse Constantinople d'épuiser futilement les ressources de la province : de quoi manquez-vous ? Les plaines fertiles de blé en Thrace, de Macédoine et de Thessalie ne vous ravitaillent-elles point ? L'Eubée, Cos, Chios, Rhodes ne foulent-elles point pour vous le vin ? [...]
[...] Rares sont les grandes familles occidentales. Les familles de second rang : les familles qui se révoltaient s'appuyaient sur des familles d'importance moindre. La région pontique fournit le groupe des hauts fonctionnaires civiques et des eunuques. Les régions occidentales : En Occident, la couche modeste de l'aristocratie est mieux connue, surtout en Hellade-Péloponnèse et plus particulièrement autour d'Andrinople. Les modifications de la géographie des grandes familles depuis les invasions turques jusqu'aux conséquences de la prise de Constantinople en 1204 : politique décentralisatrice change la donne au milieu du XIe siècle. [...]
[...] Chapitre III : Alexis Comnène : le nouvel Empire Il a remporté des victoires décisives au début de son règne et a une connaissance intime des problèmes de la cour. Il lui fallait gérer les équilibres entre les parties orientale et occidentale de l'Empire. La guerre est coûteuse et les caisses de l'Empire vides. Alexis confisque les biens du clergé et de ses opposants politiques, provoquant des mécontents. Il gouverne sans conseil. À l'opposé des mesures de rigueur, sa famille mène grand train. Plusieurs complots rythment son règne. [...]
[...] L'oikeioisis venait compléter les liens matrimoniaux. Les plus proches étaient les philoi. Le niveau social des oikeioi pouvait être très proche de celui de leur patron (authentès ou kyrios). Les douloi devaient respecter, servir les intérêts du maître, l'accompagner à la guerre. Le protecteur pouvait user de leur influence auprès de l'empereur pour favoriser une carrière et devait assurer l'existence de leurs protégés. Certains dépendants recevaient régulièrement des gratifications diverses. Oikeioi, Anthropoi, Douloi, étaient attachés à la réussite du maître dont la leur dépendait. [...]
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