A la fin du VIIème siècle et au début du VIème siècle av J-C, la cité d'Athènes connait une crise sociale et politique. Les citoyens décident, alors, de recourir à un médiateur afin de résoudre cette crise. Ce médiateur se nomme Solon, il est né vers 640 av J-C et il est mort en 558. Il est un homme d'état, législateur et poète et il appartient à l'aristocratie athénienne. Il se distingue cependant de l'oligarchie de son temps dans la mesure où il s'adonne à la poésie, ce qui n'est pas très courant pour un aristocrate. Il prétend appartenir plutôt à la classe des pauvres. Il n'a pas de vue radicale. Il est considéré comme un des Sept Sages de la Grèce. Il aurait rendu d'éminents services à la cause athénienne. Par exemple en 612, il aurait repris l'ile de Salamine aux Mégariens. C'est sans doute pour cela qu'on fait appel à lui au moment de cette crise. Selon Plutarque, il ne partage pas les injustices des riches mais, en même temps, il n'est pas soumis aux mêmes nécessités que les pauvres, il est donc le médiateur par excellence. Il est nommé archonte en 594-593.
Le texte qui nous concerne ici est un poème de Solon rapporté par Démosthène. Ce dernier est né en 384 et il est mort en 322. C'est un homme d'état athénien, adversaire de Philippe II de Macédoine. Il est l'un des grands orateurs attiques. Le poème qu'il nous rapporte s'intitule Eunomia. Solon a écrit ce poème au moment de la crise sociale et politique que connait Athènes au début du VIème siècle.
On peut alors se demander quelles critiques Solon porte-t-il sur la société athénienne à travers ce poème ? Mais aussi, quelles solutions propose-t-il pour régler cette crise ?
Pour répondre à ces interrogations nous expliquerons, tout d'abord, les critiques faites par Solon à propos du fonctionnement de sa cité, puis nous verrons les solutions qu'il apporte à ces problèmes.
[...] Selon Plutarque, il ne partage pas les injustices des riches mais, en même temps, il n'est pas soumis aux mêmes nécessités que les pauvres, il est donc le médiateur par excellence. Il est nommé archonte en 594-593. Le texte qui nous concerne ici est un poème de Solon rapporté par Démosthène. Ce dernier est né en 384 et il est mort en 322. C'est un homme d'état athénien, adversaire de Philippe II de Macédoine. Il est l'un des grands orateurs attiques. Le poème qu'il nous rapporte s'intitule Eunomia. [...]
[...] La seisachteia et la création des classes censitaires sont considérées, par certains, comme des échecs car elles n'ont fait que retarder la résolution des grands problèmes. A Athènes, les troubles reprennent rapidement et la ville sombre dans l'anarchie au sens qu'il arrive parfois que les Athéniens ne puissent pas nommer d'archontes. A l'horizon, nous voyons se profiler la tyrannie de Pisistrate, une échéance que Solon avait seulement à peine retardé. Bibliographie : Baslez M-F. Histoire politique du monde grec antique, Armand Colin, Paris Ehrenberg V. From Solon to Socrates, Routledge, Londres Mossé C. Les Grecs inventent la politique, Editions Complexe, Paris Rebuffat F. [...]
[...] L'hectémore est redevable d'une partie de sa récolte. Ce statut est particulièrement lourd et il peut très vite et quasiment automatiquement tomber dans l'esclavage. En effet, lorsque les revenus de son travail ne lui permettent plus de répondre aux obligations de son statut, alors il peut faire jouer la garantie représentée par sa personne, il est alors emmené par son créancier pour être vendu comme esclave en Attique ou même à l'étranger. Solon mentionne ces ventes aux lignes 15 et 16 de son poème Mais bien des pauvres partent pour une terre étrangère, vendus et enserrés dans des liens scandaleux Il est probable que ce soit la crainte de cette ultime étape qui est conduit le plethos à se révolter, qui est conduit à cette discorde civile citée par Solon. [...]
[...] Si la mesure a avant tout un caractère économique, elle témoigne aussi, pour la première fois, d'une préoccupation sociale associée à une volonté politique. Solon ne cherche donc pas à réduire les inégalités de fortune, en effet, les citoyens rétablis dans leurs droits civils ne récupèrent pas les biens qui leur ont été confisqués. Beaucoup, par conséquent, se tournent vers l'artisanat et le commerce. Il se développe alors un prolétariat d'hommes libres mais déracinés. Solon prend ces mesures car il souhaite que la crise se termine et c'est ce qu'il dit dans son poème aux lignes 23 et 24 elles font cesser les œuvres de dissensions, font cesser l'amertume de la pénible discorde Mais la seisachteia n'est probablement pas une mesure suffisante car ceux qui sont restés sur leurs champs ont retrouvé, à plus ou moins long terme, la pauvreté et la détresse qu'ils venaient de connaitre et ceux qui ont vu leur sort s'améliorer aspirent toujours à jouir de certains droits politiques. [...]
[...] Il est probable qu'il parle de l'esclavage pour dettes sous ces termes. La bonne loi (selon lui) qu'il met en place contre cet esclavage est la seisachteia, littéralement le rejet du fardeau Cette réforme doit permettre à une partie importante de la population de l'Attique de sortir du fardeau de la servitude. La seisachteia se caractérise par trois mesures concrètes : tout d'abord, l'arrachage des horoi, c'est-à-dire des bornes qui témoignent des droits du créancier sur la terre, puis toutes les créances sont annulées et enfin l'esclavage pour dettes est désormais interdit. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture