La réforme orchestrée par Grégoire VII, pape de 1073 à 1085 a été qualifiée par Augustin Fliche de « plus grand fait de l'histoire religieuse du Moyen Âge ».
Augustin Fliche a été un des premiers à travailler sur la réforme grégorienne. Il percevait le mouvement grégorien comme la réponse de la papauté à la crise politique, sociale et morale du Xe siècle : effondrement des structures de l'Etat avec les derniers Carolingiens, factions aristocratiques à Rome, simonie et nicolaïsme au sein du clergé.
Le but de Grégoire VII était la mise en place d'un centralisme bureaucratique romain ainsi que l'élaboration d'une idéologie théocratique, qui contraint les princes à se conformer aux vœux du Saint-Siège. Fliche distingua trois étapes : un acte prégrégorien, un acte grégorien et un acte postgrégorien.
[...] Sous Urbain II (1988-1099), le roi de France Philippe Ier renonce à la pratique de l'investiture laïque. Henri Ier fait de même en 1105. En Allemagne et en Italie, le compromis n'intervient qu'en 1122 lors du concordat de Worms. L'empereur est alors relevé de son excommunication. Il renonce à l'investiture par l'anneau et par la crosse. Il s'engage à respecter la liberté des élections et à restituer à l'Église romaine ses biens et ses regalia[2]. Il promet au pape paix et assistance. [...]
[...] La réforme grégorienne et l'art La réforme grégorienne s'accompagne d'une renaissance antiquisante et paléochrétienne. Par exemple, Nicolas II fit construire l'église de San Lorenzo dans le style paléochrétien lorsqu'il était évêque de Florence. Les prélats réformateurs ont attaché une importance particulière à l'art comme expression de leur idéal et comme instrument d'édification des fidèles. Ils ont encouragé certains thèmes iconographiques : iconographie pontificale, représentation de Saint Paul et Saint-Pierre, thèmes eucharistiques Ensemble des cardinaux-évêques, prêtres et diacres élisant le pape et administrant les affaires courantes de l'Église en cas de vacance du Siège apostolique. [...]
[...] Fliche distingua trois étapes : un acte prégrégorien, un acte grégorien et un acte postgrégorien. En 1936, Gerd Tellenbach remet en cause les idées de crise du Xe siècle et d' anarchie féodale L'idéologie grégorienne marque une rupture avec l'idéologie carolingienne et ottonienne, fondée sur l'unité entre Église et Etat. C'est dans ce contexte qu'Henri III a entrepris la première phase réformatrice. Ce premier courant insistait sur le nicolaïsme et la simonie et ne remettait pas en cause l'Église d'Etat. [...]
[...] Le moment grégorien (1073-1085) La querelle des Investitures conduit Grégoire VII à rompre avec une tradition où l'empereur apparaissait comme le chef d'une Église d'Empire. Le pape développe l'idéal d'une Église romaine, fondée sur le primat apostolique et où l'empereur, premier des laïcs doit combattre la simonie. L'épisode de Canossa (1077) apparaît comme une affirmation de la supériorité du sacerdoce sur la dignité impériale. Grégoire VII apparaît comme un continuateur puisqu'aucun des thèmes développés dans les synodes réformateurs n'est nouveau. Mais le droit canon constitue désormais un élément de consolidation. V. [...]
[...] Au sein de l'Empire, l'évêque Wazon de Liège insiste sur le fait que le pape détient un pouvoir spirituel, sans remettre en cause la fidélité due à l'empereur en ce qui concerne le temporel. III. La réforme pontificale avant Grégoire VII (1046-1073) Henri III franchit un pas décisif à partir de 1046. Inspiré par les principes réformateurs de Cluny et de Gorze, Henri III a cherché à éviter les luttes de pouvoir local à Rome en installant des papes allemands : Clément II (1046-1047), Damase II (1047-1048) et Léon IX (1048-1054). Sous le pontificat de ce dernier, le Grand schisme d'Orient permet à la papauté de revendiquer la suprématie sur les Eglises locales. [...]
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