Mutationnistes, mutation féodale, Jean Pierre Poly, Eric Bournazel, déclin du système carolingien, Marc Bloch, assemblée de Quierzy, bataille de Bouvine
"La mutation féodale" est l'un des ouvrages phares des mutationnistes. C'est pourquoi il faut le resituer dans l'historiographie, puisque son principal intérêt est d'apporter un éclairage très contesté sur la féodalité.
La « vieille école historique » : fondée après la Révolution française et l'abolition de la féodalité, elle est représentée par François Guizot et Fustel de Coulanges. Cette école défend la thèse d'un déclin du pouvoir royal entre la fin du IXeme siècle et le XIIeme siècle, date d'une reprise en main progressive par le roi, l'Eglise et les communes. Le déclin du système carolingien est en germe depuis longtemps, s'accentue à partir de 860.
Des études, souvent régionales, remettent en cause ce modèle. Citons l'article de Roger Aubenas « Les châteaux forts des Xeme et XIeme siècles. Contribution à l'étude des origines de la féodalité », dans Revue historique de droit, 1938. Il oppose les châteaux publics du Xeme siècle aux châteaux privés de l'An Mil : il y a donc privatisation du pouvoir, et l'avènement de la féodalité serait proche de l'An Mil et non de 860.
[...] Ils rendent possibles, par leur exercice de la violence, la victoire de la noblesse sur la paysannerie. L'Église et la chevalerie Jusqu'à la première moitié du XIIe siècle, lors de l'adoubement, le jeune chevalier reçoit ses armes d'un laïc, et non d'un prêtre. Les récits de chevalerie ne font en effet pas mention d'un adoubement assuré par un clerc : l'évêque de Cambrai utilise un rituel pour armer un défenseur de l'Eglise, ou un autre chevalier Cela semble être réservé au milites ecclesiae, défenseurs de l'Église. L'évêque lui remet le baudrier et le glaive. [...]
[...] La fidélité des chevaliers. La fidélité des sires. Le contenu du lien : une controverse juridique. Chapitre 3 : nobles et chevaliers La noblesse, un état changeant ? Qu'est-ce que la noblesse ? Qui est noble ? 2. La chevalerie, un idéal partagé. Chevaliers, libres, nobles. L'Église et la chevalerie Le lignage, un modèle commun ? Chapitre 4 : serfs ou libres ? 1. [...]
[...] Il parle de l'« illusion documentaire La multiplication des conventions privées résulte non pas d'une mutation des pratiques sociales, mais d'une extension de l'écrit et d'une meilleure archivation. D. Barthélemy dénonce à la fois l'idée d'une rupture vers l'An Mil (il préfère l'idée d'ajustements successifs et la croyance en la force et l'autonomie des institutions carolingiennes. La première réponse des mutationnistes est celle de Jean-Pierre Poly, Que faut-il préférer au “mutationnisme” ? ou le problème du changement social dans Revue historique du droit p. 401-412. L'auteur y réaffirme sa thèse. [...]
[...] Mais cette tendance vaut aussi pour les autres pouvoirs régaliens. Châteaux et seigneurie banale Autour de l'An Mil se multiplient les châteaux. Ce phénomène est attesté à la fois par les capitulaires que par l'archéologie. Ces châteaux sont construits sur une motte. L'espace protégé est scindé en deux : le réduit castral et les installations résidentielles, agricoles et artisanales dépendantes (basses-cours). En Provence, on passe d'une douzaine de châteaux dans la première moitié du Xe siècle à une bonne centaine en 1030. [...]
[...] Chapitre 9 : Psychomachie Le bon grain et l'ivraie La vie apostolique et les deux principes Le sens d'une hérésie. Chapitre 10 : mentalités féodales Paganisme paysan et pensée sauvage Épopée et courtoisie Ce roi est un grand magicien Conclusion. Annexes et figures : Page 162 : Paix de dieu et hérésie dans les années 1020-1030. Page 165 : la trêve de Dieu avant 1095. Page 308 : prédications hérétiques (première moitié du XIIe). Pages 337-339 : hérétiques, tolérants et adversaires (970-1050). [...]
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