Sciences humaines et arts, Le Moyen-Âge en Occident, deuxième partie, Michel Balard, vision globale de la société médiévale, approche thématique de la période, Moyen-Âge classique
Michel Balard (né en 1936) est un historien français spécialiste du Moyen Âge. Après une thèse de doctorat intitulée La Romanie génoise (XIIe- début du XVe siècle) (1976, Paris-I), il s'est intéressé surtout à la colonisation en particulier dans l'Orient médiéval du XIe jusqu'au XVe siècle, lors de l'apogée des cités États de la péninsule italienne. Ses recherches s'effectuent autour du commerce, des institutions politiques et culturelles de la Méditerranée orientale (Terre sainte, Chypre, Syrie), en Asie centrale (l'empire de Gengis Khan) et en Chine. Il est aujourd'hui professeur émérite de l'université de Paris-I Panthéon-Sorbonne.
[...] La collectivité villageoise se manifeste par la vie paroissiale. 10) Féodalités et sociétés féodales La féodalité est l'ensemble des liens qui unissent seigneurs et vassaux, c'est un système de gouvernement fondé sur des solidarités volontaires et privées. L'hommage est l'acte fondateur d'une relation féodale ; le geste des mains est un symbole de fidélité et il s'accompagne d'un serment. L'hommage de paix (pour apaiser un conflit) et l'hommage en marche (sûreté réciproque entre les grands aux marges des royaumes) sont des formes particulières et christianisées de ces hommages. [...]
[...] Les premières guildes de marchands apparaissent dans les Flandres à la fin du XIème siècle ; elles ont à l'origine un caractère religieux et charitable. À Paris, la Hanse des marchands de l'Eau veut réserver la navigation sur la Seine jusqu'à Rouen à ses seuls membres. Les transports terrestres sont difficiles du fait du manque d'entretien du réseau routier romain et des nouveaux chemins, il faut aussi aménager de nombreux ponts mais les péages peuvent dissuader le trafic. Sur mer, il faut faire face à la piraterie et aux risques de mer. [...]
[...] C'est un élément essentiel à l'encadrement du monde rural. 15) Le monachisme et la recherche du salut Au premier chef, Cluny exerce un fort rayonnement spirituel : la réforme monastique lancée par l'abbé Mayeul a été poursuivie par ses successeurs Odilon et Hugues et le réseau clunisien s'étend et comprend à la fin du XIème siècle près de 1450 établissements dont 815 en France, mais l'expérience clunisienne s'essouffle dans la seconde moitié du XIIème siècle. L'abbé de Cluny est à la tête de l'abbaye-mère, des prieurés (qui en dépendent directement) et des abbayes affiliées (sur lesquelles le contrôle est plus lâche). [...]
[...] Ils doivent abandonner Acre en 1258 mais colonisent le pourtour de la mer Noire. Les colonies génoises sont des centres d'exploitation des ressources locales (soie, épices). 17) La vie intellectuelle et artistique Les connaissances sont de plus en plus largement diffusées même si l'enseignement reste le fait de l'Église. Le latin est la langue de la science tandis que les langues vulgaires se généralisent. Les écoles monastiques des principales abbayes conservent un grand rayonnement. Des écoles épiscopales, dirigées par un écolâtre représentant l'évêque, sont aussi fondées dans les centres urbains (Orléans, Paris, Bologne, Chartres, Salerne, Montpellier). [...]
[...] Dans le même temps, les monarchies s'affirment, souvent grâce à la puissance personnelle du prince et au soutien des clercs. Le sacre assure la légitimité des Capétiens et des Plantagenêts. En contrepartie, le souverain s'engage à défendre l'Église. Les rois tirent leurs revenus du domaine royal qu'ils s'efforcent d'accroître (même si la politique des apanages est contraire à cette volonté). Puis les souverains utilisent leurs droits régaliens pour augmenter leurs ressources : profits du monnayage royal, mise en place de taxes et d'impôts, emprunts forcés sur les villes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture