Ce document fait partie des sources narratives. Il s'agit d'une biographie puisque ce texte narre une partie de la vie d'un illustre individu. Ici, il s'agit de Louis le Pieux également appelé le Débonnaire (781-840). Cette biographie est un acte public puisque l'auteur écrit en tant que biographe officiel du roi et non en tant que personne privée.
L'auteur de ce texte, l'Anonyme dit l'Astronome, est un écrivain du IXe siècle, contemporain de Louis le Pieux. Son nom d'Anonyme dit l'Astronome venait sans doute des connaissances qu'il possédait dans ce domaine. En effet, Louis le Pieux l'aurait consulté au sujet d'une comète en 837. Il n'existe aucun autre détail de sa vie mis à part la rédaction du livre "La vie de Louis le Débonnaire", qu'il écrivit vers 840 et qui fut publié entièrement en 1588.
C'est grâce au récit du biographe et conseiller officiel de Charlemagne, Eginhard, qu'il put écrire ce livre jusqu'au temps de l'Empire. Puis il continua avec ses souvenirs puisqu'il fut contemporain des événements arrivés sous le règne de Louis le Pieux. Dans sa préface, cet auteur montre une grande admiration pour Louis le Pieux.
[...] Pépin et Louis sont sacrés en 781 par le pape Hadrien tandis que Charles en 800 par le pape Léon III, le même jour que le couronnement impérial de son père. Dès 781, Charlemagne organise sa succession puisque Pépin devient roi d'Italie et Louis, roi d'Aquitaine (l.4). Tandis que Charles est destiné à hériter du principal royaume de son père. Toute son enfance, Charles reste à côté de son père avec des responsabilités militaires et diplomatiques. Charlemagne ne cesse d'organiser sa succession en officialisant le partage déjà prévu. [...]
[...] Charlemagne devient empereur le 25 décembre 800, ce qui apparaît comme l'événement le plus important puisqu'il rétablit l'Empire d'Occident. Ainsi, il devient le chef temporel de l'Empire chrétien ainsi que le protecteur de la papauté. L'unité religieuse que Charlemagne souhaite obtenir tient compte néanmoins des particularismes régionaux puisqu'en 781, L'Italie et l'Aquitaine ont été élevées au rang de royaume que ses fils Pépin et Louis administrent sous son autorité. Après son couronnement impérial, l'Empereur opte pour une position plus défensive qu'offensive. En effet, Charlemagne s'attache à faire régner sur son Empire la paix caroline. [...]
[...] À la manière de son père, Louis Le Pieux reçoit les ambassadeurs correctement, en les couvrant d'or (l.42). Louis Le Pieux réitère également son entente avec Bernard, fils de Pépin et donc son propre neveu (l.53) que Charlemagne avait nommé roi d'Italie en 812. De plus, il continue à soumettre le prince de Bénévent (l.54). Effectivement, Grimoald III, prince lombard de Bénévent de 788 à 806 devient tributaire des Francs sous Charlemagne en 792. Louis Le Pieux engage donc comme l'avait fait son père par un traité (l.55) et sous- serment (l.56) c'est-à-dire un engagement sacré sur les Évangiles ou les reliques, Grimoald IV, prince de Bénévent de 806 à 817 a payé sept mille sous d'or au trésor public (l.56) c'est-à-dire à l'ensemble de l'argent entreposé dans la chambre du roi. [...]
[...] Ainsi, il partage l'ensemble des biens selon les dernières volontés de Charlemagne (l.32-33). Une partie du testament est consacrée à 21 églises métropolitaines (l.33) c'est-à-dire une église où l'archevêque dispose d'évêques qui sont des suffragants et qui lui sont soumis hiérarchiquement tout comme juridiquement dans sa province ecclésiastique. Une autre partie est pour tous ses proches (l.36) et la dernière pour les pauvres (l.38). Effectivement, le pauvre représente l'image du Christ, protégé par ce dernier, participant à ses souffrances rédemptrices. [...]
[...] D'autant plus que Charlemagne laisse son Empire au sein de nouvelles réformes religieuses. Pour cela, Louis Le Pieux s'entoure d'un véritable gouvernement de clercs avec les ambassadeurs ecclésiastiques ainsi que des personnes come Wala (l.20) qui devient moine en 814 et succède ainsi à son frère Adalard comme abbé de Corbie. Cependant, Louis Le Pieux ne s'attache pas seulement à continuer les réformes religieuses, mais également les décisions politiques. Effectivement, Louis Le Pieux va diriger l'Empire en renouvelant les décisions diplomatiques prises par son père. [...]
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