Lucullus, Yann Le Bohec, Rome antique, Antiquité, Consul, Sylla, Mithridate du Pont, Guerre sociale, Guerre mithridatiques, bataille de Tigranocerte, Pompée, Tigrane, Arménie
Lucullus naît en 118 av. J.-C. dans une famille considérablement riche. Lui-même a accru la fortune de celle-ci. Cette famille n'est cependant que de noblesse récente. Il fut seulement le 2e consul, après son grand-père. Il se sent porté à être très attaché aux valeurs de cette aristocratie romaine.
Il lit, a une bibliothèque à la maison, a dû avoir des maîtres choisis, suivre des amis de la famille qui avaient des fonctions (chose classique). Mais on sait peu de choses sur le contenu de la formation théorique.
Durant la Guerre sociale (de 91 à 88 av. J.-C.), Lucullus rencontre Sylla. Le camp des populaires voulait une loi agraire ; les optimates étaient des conservateurs. Sylla se rallie à ce dernier camp, Lucullus le suit.
[...] Ces villas impressionnaient. Il avait également une villa à Rome (comme sénateur, c'était une obligation). Durant les campagnes, il achetait ou pillait des peintures, des ornements, des sculptures. Lucullus était, comme tout Romain, très pieux, voire superstitieux : il fut augure (lit dans le vol des oiseaux) ; Sylla lui dit qu'il est pieux et que c'est très bien ; quand il meure, il fait un don à Hercule. La notion de pietas = respect des dieux et des parents. [...]
[...] Quand il eut nettoyé cette région, il pénétra dans les montagnes du centre. Le climat était rude et la logistique, souvent défaillante. Mais c'est là qu'il détruisit la ville de Cerasus où il découvrit un fruit délicieux qu'il appela du nom de cette agglomération, le cerasium, la cerise. Troisièmement, arrivé à l'est du royaume, Lucullus fut attiré par un pays situé encore plus à l'est, par l'Arménie, dont le roi, Tigrane, d'abord favorable à une alliance avec Rome, finit par se rapprocher de Mithridate. [...]
[...] Durant la guerre sociale 91 à - Lucullus rencontre Sylla. Le camp des populares voulait une loi agraire ; les optimates étaient des conservateurs. Sylla se rallie à ce dernier camp, Lucullus le suit. Lucullus apparait sur la scène durant cette guerre comme lieutenant de Sylla et comme fidèle aux optimates. Il a été prêtre. Il était un homme pieux et surtout superstitieux. Lucullus consul et général : Lucullus légifère pour définir la composition légale de la famille, pour poursuivre et châtier l'usure illicite. [...]
[...] D'emblée, Cotta se conduisit avec maladresse et, à peine installé dans la ville de Chalcédoine, il y fut assiégé par les ennemis. Bien qu'il ait manifesté des sentiments peu aimables à l'égard de son collègue, celui-ci le délivra, donnant la priorité aux intérêts de la patrie sur les passions égoïstes. Puis il marcha sur Cyzique où il s'installa. Les ennemis firent le siège de la cité, en vain ; il réussit l'exploit de les chasser. La guerre de Lucullus en Orient répondit à une stratégie fondée sur la logique, divisée en trois temps. [...]
[...] Lucullus promit aux siens qu'il ferait de ce jour néfaste un jour faste. Le bilan fut éloquent avec, du côté des Arméniens, des pertes importantes. On compta dans leurs rangs 5 000 morts et 5 000 prisonniers, dont le fils du roi (pas 100 000 : ce chiffre invraisemblable provient d'une mauvaise lecture des manuscrits). Les Romains n'auraient eu à déplorer que 5 morts et 100 blessés et ils gardèrent la maîtrise du terrain. Au total, la bataille de Tigranocerte compte au nombre des grandes victoires de Lucullus ; la tradition le loua d'avoir procédé avec une sage lenteur contre Mithridate et avec une louable rapidité contre Tigrane. [...]
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