Un long Moyen Âge, pages 75-94, Jacques Le Goff, La croisade, Jérusalem, christianisme
En 1095, l'idée de croisade s'est imposée à cause de l'essor démographique de l'Europe et du fait que l'Église soit contre le fait que les princes catholiques se fassent la guerre entre eux, il valait mieux qu'ils la fassent aux hérétiques.
L'idée de croisade se situe à la convergence du mouvement de paix (limitation du temps de guerre par les clercs) et du développement de la chevalerie qui se définit de plus en plus par son caractère religieux (cérémonie de l'adoubement). La guerre se trouve alors justifiée.
[...] C'est également le temps de l'épuisement de la croisade. Les croisades on été la source de grands malheurs (prise de Jérusalem en 1099, sac de Constantinople en 1204). Cela a contribué à une incompréhension entre les peuples. p.85-94 : La croisade II : et le christianisme inventa la guerre juste Le christianisme porte un idéal de paix, pacifiste à l'image du Christ. Il existe tout de même des soldats chrétiens comme Saint Martin. Au IVème siècle il a fallut pour les chrétiens christianiser la guerre. [...]
[...] Fiche de lecture Un long Moyen Âge Jacques Le Goff p. 75-83 : La croisade I : et Jérusalem est redevenue un rêve. Chronique d'un très grand malheur En 1095, l'idée de croisade s'est imposée à cause de l'essor démographique de l'Europe et du fait que l'Église soit contre le fait que les princes catholiques se fassent la guerre entre eux, il valait mieux qu'ils la fassent aux hérétiques. L'idée de croisade se situe à la convergence du mouvement de paix (limitation du temps de guerre par les clercs) et du développement de la chevalerie qui se définit de plus en plus par son caractère religieux (cérémonie de l'adoubement). [...]
[...] Un des buts de la croisade est d'éviter que ces chevaliers ne se battent entre eux. Cette forme de guerre aboutit à la formation des ordres chevaliers. La définition de la guerre proposée par Saint Augustin a évolué au cours du temps. Celui qui a le mieux incarné cette conception de la guerre chrétienne est Saint Louis. Il cherche la paix et la justice mais n'hésite pas à prendre les armes. Il participe à deux croisades et prolonge cet engagement par une intention pacifique dans le but de convertir les infidèles. [...]
[...] L'idéal de croisade se heurte vite aux ambitions politiques des souverains (rivalité de Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion lors de la troisième croisade lancée en 1189). Et le terme de croisade se généralise. L'époque de Saint Louis est une époque de changement de la vision de la croisade. Avant on considérait que le monde chrétien comprenait l'Europe et la Terre Sainte, maintenant la Terre Sainte, Jérusalem est plus un rêve et pour l'atteindre on pratique le pèlerinage. C'est aussi l'époque où l'idée de conversion des infidèles l'emporte sur celle de leur faire la guerre. [...]
[...] Il cherche alors à la confiner, à lui imposer des règles. Ainsi il n'y a pas de guerre juste si elle n'est pas décidée par le Prince (condamne les guérillas). L'Eglise exclut les guerres de conquête, la guerre ne se justifie que si on a été attaqué injustement. L'Eglise a néanmoins toujours une position ambigüe au sujet de la guerre. D'un coté il y a une légitimation de la guerre si elle est juste et d'un autre elle demeure liée au péché et est le privilège des laïcs. [...]
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