Lettre de Philippe Auguste, pape Innocent III, relations politiques, roi de France, empereur, trône d'Angleterre, Henri II, Henri, Geoffroy, Richard Coeur de Lion, Jean Sans Terre, Innocent III, Ingebruge, Isambour, roi de Danemark, Agnès de Maran, roi Othon, Charles V, Louis IX
Philippe Auguste est né en 1165 et mort en 1223. Roi de France de 1180 à 1223 (mais il est sacré sur la décision de son père dès 1179, à 14 ans), il est le fils unique de Louis VII. Philippe II est surnommé Auguste par Rigord, son biographe, afin de montrer qu'avec lui la royauté capétienne entre dans une ère où elle ne craint plus de rivaliser avec l'empire germanique (augustus étant en effet un qualificatif impérial).
[...] Selon lui étaient les ennemis du royaume français, Othon IV et toute sa famille. Désormais, sont considérés comme les ennemis du royaume les partisans d'Othon IV alors même que Philippe s'étonnait précédemment que le pape soutienne Othon Dès lors, indirectement, implicitement, Philippe Auguste fait du pape l'un de ses ennemis • « Que Votre Sainteté sache bien que cette promotion, que vous entendez faire sans considérer la raison, n'est pas seulement injurieuse pour le royaume des Français ; elle sera aussi considérée comme une ignominie qui rejaillira sur tous les royaumes catholiques ». [...]
[...] C'est cette idée suivant laquelle la royauté capétienne et la nation naissante, véritablement, sont supérieures aux autres. Plus qu'une idée, c'est une certitude pour les Capétiens de l'époque, qui considèrent les faits comme des preuves. Ainsi, le fait, pour les Capétiens, de voir les dynasties germaniques de courte durée (comparée à la dynastie capétienne), avec des règnes impériaux de courte durée. Ou encore le fait de rappeler que la royauté anglaise est soumise à la papauté sur le plan féodal, contrairement à la royauté française. [...]
[...] Surtout, c'est un fervent défenseur de la théocratie pontificale c'est-à-dire de la primauté du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel (les gouvernements civils) ; selon lui, c'est l'Église qui détient le pouvoir politique. Innocent III distingue bien les deux pouvoirs, le pouvoir royal et le pouvoir pontifical, mais penche pour la supériorité du pouvoir pontifical. L'autre combat du pape est d'imposer la suzeraineté spirituelle, celle de l'Église, sur les royautés occidentales. C'est ainsi que les rois d'Aragon, de Bulgarie et du Portugal (entre autres) ont pu se déclarer vassal du pape. Bien évidemment, il n'en sera pas de même avec la France. [...]
[...] Philippe II est surnommé Auguste par Rigord, son biographe, afin de montrer qu'avec lui la royauté capétienne entre dans une ère où elle ne craint plus de rivaliser avec l'empire germanique (augustus étant en effet un qualificatif impérial). L'Angleterre, celle des Plantagenêts, représente l'adversaire le plus sérieux de Philippe Auguste. Le père de Philippe, Louis VII, s'était marié avec Aliénor d'Aquitaine. En 1152, ils se séparent, mais le duché d'Aquitaine revient à Aliénor. Comble de malchance pour la France : Aliénor se remarie avec Henri Plantagenêt, comte d'Anjou. [...]
[...] « En 1201, le pape Innocent III avait pris le parti d'Othon, alors même que ce dernier, allié du roi d'Angleterre, était considéré par le roi de France comme son ennemi ». La grande ennemie de la France est en effet l'Angleterre ; Othon est l'allié du roi d'Angleterre (Jean Sans Terre) c'est-à-dire d'un autre de ses oncles ; Othon est donc l'ennemi de Philippe Auguste. « Philippe Auguste avait naturellement pris le parti de Philippe de Souabe et, au-delà, du futur Frédéric II. Après la mort de Philippe, en 1208, Othon se fera couronner empereur en Allemagne, mais cette fois contre la volonté du pape ». [...]
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