La Gaule reste romanisée vers 480 mais Rome apparaît pour bien des Gallo-romains et des barbares installés comme une référence plus ou moins mythique. Après qu'Odoacre ait déposé Romulus-Augustule en 476, l'empereur d'Orient continue à exercer un magistère moral dont les pouvoirs locaux se réclament. Elle reste sous l'influence de l'administration romaine : route, cursus publicus. Les III-Ve ont entraîné certains abandons de villae, le déplacement vers des sites plus faciles à protéger. En règle générale, on peut constater que les IVe et Ve siècles furent un âge d'or des campagnes pour les riches propriétaires mais entraînèrent la ruine et la demande de protection des petits propriétaires exploitants dont certains statuts tels que le colonat préfigurent le servage médiéval.
L'aristocratie gallo-romaine s'était retirée dans les campagnes où l'approvisionnement était mieux assuré que dans les villes (autarcie des villae y compris en ce qui concerne l'artisanat). Elle avait peu à peu perdu la réalité du pouvoir au profit des barbares (exception des Syagrii se transmettant le titre de maître de la milice). L'aristocratie locale ne trouve plus de prestige mais uniquement des ennuis dans les fonctions curiales qu'elle délaisse peu à peu, les laissant à des intrigants. L'Empire envoie alors, pour les contrôler, des comtes (attributions militaires et judiciaires) et des défenseurs des cités (chargés de veiller au bon fonctionnement des cités et à la justice sociale).
[...] Certaines épitaphes, par exemple, visiblement recopiées de formulaires latins, sont gravées en oubliant de supprimer les passages contradictoires et avec des fautes inexcusables. L'écriture diplomatique, même, devient difficile à comprendre et à la chancellerie les laïcs doivent être remplacés par des clercs L'épanouissement d'un art barbare et chrétien Le décor des édifices religieux, des manuscrits et de l'orfèvrerie évolue, on y voit des figures monstrueuses, des motifs linéaires complexes et de manière omniprésente le combat du Christ contre les forces infernales. [...]
[...] La tradition irlandaise, qui accentue l'ascèse et insiste sur la nécessité de pérégrination au service de Dieu, fut influente à la fin du siècle en Gaule (St Colomban fonda Annegray, Luxeuil et Fontaines) La christianisation et ses limites Les monastères furent alors des foyers de diffusion du christianisme, au même titre que les évêchés. Mais l'action qui fut sans doute la plus fondamentale est celle des propriétaires privés qui reçurent l'autorisation de transformer leur oratoire en église paroissiale. L'évêque donne alors l'investiture canonique, mais c'est généralement le patron qui nomme les desservants. Ce qui ressort des croyances populaires c'est le culte des saints ; st Martin offre l'exemple d'un culte pan-gaulois célébré loin de son église de Tours. [...]
[...] Il sut cependant, instruit par le sort de son oncle, ne pas brûler les étapes et respecter et les personnalités régionales (envoi d'hommes sûrs ou de ses fils) et la dynastie dont il choisit les successeurs. Il s'assura la domination de la Gaule du Nord, laissant l'Aquitaine (Loup puis Eudes), la Provence sous administration autonome, envoya des troupes pour pacifier les franges germaniques. Il appuie Willibrord dans l'évangélisation (relèvement de l'église St Martin d'Utrecht) qu'il autorise à aller chercher la confirmation épiscopale à Rome Le progressif effacement de la dynastie mérovingienne. [...]
[...] Le partage est redéfini en 567, du fait de la mort précoce de Charibert. Les capitales ont évolué : Metz et Chalons sur Soane à la place de Reims et Orléans La guerre civile : première phase (570-584) La politique matrimoniale est complexe, associant épouses de rangs différents. Sigebert épouse une fille du roi wisigoth Athanagild, Brunehaut. Son frère Chilpéric en est jaloux et demande la sœur aînée Galswinthe, mais elle se plaint de ses liaisons alors il la fait assassiner. [...]
[...] Une intense propagande en direction des autres royaumes prépare leur entrée sous domination franque Protéger Il conclut un pacte avec le royaume burgonde de Lyon (il reçoit la nièce du roi, Clotilde) vers 493. Et avec les Armoricains vers 500. - Vers l'Est : Il combat les Thuringiens du Bas-Rhin aux environs de 491 (héritage maternel). Puis les Alamans venus de Haute Rhénanie qui menaçaient les Francs rhénans de Cologne. C'est la bataille de Tolbiac en 496, au cours de laquelle il aurait fait vœu de se convertir en cas de victoire Clovis et les Burgondes Après son baptême, les évêques et les chrétiens de la Gaule du Sud demandent son patronage. [...]
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