Le foyer de la maison paysanne, Jean-Marie Pesez, archéologie médiévale, habitation, foyer, cheminée, tirage, évacuation de la fumée, feu
Le foyer de la maison paysanne (XIe-XVe siècles). Archéologie médiévale, Paris, 1986, texte XVI, pages 65-92.
Jean-Marie Pesez est archéologue et historien de la civilisation rurale, de la culture matérielle médiévale et préindustrielle.
Il est le fondateur du Groupe d'Archéologie Médiévale dont il fût le responsable de 1965, jusqu'à la date de sa mort, en 1998.
C'est également l'ancien Directeur d'études (EHESS).
Il a présidé le Conseil Supérieur de l'Archéologie durant de nombreuses années.
Depuis les années 1960, la contribution de Jean-Marie Pesez a été déterminante dans la définition des méthodes et des buts de l'archéologie médiévale en France.
[...] Tout d'abord, on apprend que les feux restent peu nombreux, et ce même dans le château ou dans l'abbaye. Les seules pièces avec des cheminées sont la cuisine et le chauffoir. Dans les donjons romains, la cheminée figure que sur une seule des parois de l'espace inscrit par les murs. On a pu constater, contrairement à la maison paysanne, dans les milieux plus aisés, on a la séparation de la cuisine et des autres bâtiments, ainsi elle disposait d'un autre foyer, autre que la cheminée de la pièce à vivre. [...]
[...] Après cette introduction qui présente l'enjeu de son étude, l'article est divisé en huit parties. Dans une première partie, on apprend que certes, les foyers en pleine terre avec aucun aménagement sont présents. À Rougiers, ou encore à Dracy, où le foyer qui a pour support le sol est majoritaire. Grâce aux études on a pu établir plusieurs éléments sur le sol des maisons, ainsi, on a pu découvrir que le sol des maisons est fait d'une terre argileuse qui a été travaillée, tassée. [...]
[...] Parfois on a un bâtiment spécialisé, affecté au feu, Jean-Marie Pesez prend l'expression de Paul Grimm, ce dernier nomme cet espace Feuerhaus. Ces foyers ont un âtre d'argile cerné de pierres sur chant. Les foyers extérieurs sont bordés de pierres sur un chant ou un âtre de galet. Ils se situent près de la porte de l'habitation. On suppose qu'on faisait cuire des aliments sur cette sole chauffée. L'ensemble de la feuerhaus peut être interprété comme un fournil, séparé de l'habitation. [...]
[...] Jean-Marie Pesez cite Marie-Thérèse Lorcin : le feu unique qui tout à la fois cuit les aliments, éclaire, chauffe et rassure les êtres vivants est, dans les fabliaux, comme ailleurs, la règle Du moins, la règle, dans les maisons paysannes. Même lorsque la maison dispose de plusieurs pièces, le feu reste unique. Ce feu dispose donc de plusieurs fonctions : cuisse des aliments, chauffage, accessoirement éclairage C'est un moyen pour rester au chaud, mais d'autres moyens étaient possibles, vêtements, la bassinoire, le moine la pierre, la chaufferette. [...]
[...] En effet, Jean-Marie prend le soin d'illustrer chacune de ses thèses par des exemples précis et analysés en citant d'autres auteurs). Il illustre notamment ses propos avec des documents iconographiques, des photographies. Mais aussi des plans des maisons paysannes, des illustrations. Ces illustrations nous permettent de mieux nous imaginer les maisons paysannes, et Jean-Marie Pesez en partageant ses sources, nous permettent de nous faire une idée plus concrète de ce qui est un feu en hérisson par exemple. L'auteur ne manque pas de s'appuyer sur des exemples en citant ses noms afin d'appuyer ses thèses sur les faits véridiques. [...]
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