Le document à étudier est un extrait de la Charte de fondation de Cluny. [Une Charte est un acte écrit ; terme général pour désigner le plus souvent une concession de biens ou de droits] Par cet acte de donation effectué le 11 septembre 909 ou 910 sous le règne de Charles le simple, Guillaume le pieux, soucieux du salut de son âme, cède aux apôtres Pierre et Paul, autrement dit à Rome, sa villa de Cluny et toutes ses possessions attenantes, à charge pour Bernon, abbé de Baume et de Grigny et co-signataire, d'y fonder un monastère. La Charte est signée aux assises de Bourges en présence de nombreux seigneurs et ecclésiastiques ; y sont présents notamment Ingelberge, l'épouse de Guillaume, ainsi que les deux premiers abbés Bernon et Odon son successeur – qui est peut-être celui qui a rédigé l'acte lui-même-.
[...] En bref, ce sont les points importants qui ressortent de la lecture et de l'étude de la Charte de la fondation de l'abbaye de Cluny. Il pourrait d'ailleurs être intéressant d'établir une problématique autour de cette remarque ; en effet, on pourrait se demander pourquoi et comment l'exemple de Charte de la fondation de Cluny représente et exprime l'état des ecclésiastiques et de leurs lieux de culte à cette époque et leurs liens avec les laïcs et plus particulièrement la haute aristocratie. [...]
[...] L'Abbé Bernon et les moines avaient ce qu'on appel le domaine utile, mais ils payaient ces 10 sous pour l'entretien des candélabres des églises romaines dédiées à Pierre et Paul, car c'est la papauté qui avait la possession du domaine éminent. Que peut finalement dire de la fondation de Cluny ? Avant de tirer quelques conclusions sur la portée qu'a pu avoir la Charte de la fondation de Cluny, il est important de préciser que pour l'époque, cet évènement n'a rien d'exceptionnel et ne revêt pas un caractère particulièrement original. [...]
[...] Guillaume entend que sa donation serve à son salut, à celui des siens, de sa famille et de ses fidèles. En aidant l'Eglise et les hommes d'église, il espère obtenir la clémence de Dieu. Cette obsession du salut est présente chez tous les hommes de ce temps, pour qui toute destinée humaine est une marche vers l'éternité, à l'image de l'histoire du monde qui commence avec la création et s'achève par le jugement dernier. Il y a plusieurs moyens de mériter l'au delà; des moyens négatifs comme repousser les séductions du diable, et des moyens positifs comme des donations à l'Eglise. [...]
[...] Il fut peut être même le fils du comte Andouin qui possédait des terres aux environs de Gigny. Entré à l'Abbaye d'Autun -qui, sous Charles le Chauve accepta les réformes d'Aniane-, il la quitta vers 886 sûrement pour fonder un monastère sur les terres familiales de Gigny, dont il sera l'abbé et où il accueillera les moines de Granfeuil pendant les invasions normandes. Vers 888, il aurait accompagné des moines de Saint Martin au monastère de Baume pour y porter la réforme ; il y sera fait abbé la même année. [...]
[...] Guillaume en lui succédant prend le titre de Duc d'Aquitaine et comte de plusieurs comtés, et en poursuivant la même politique, il obtient par Charles le Gros la reconnaissance de ses terres. Fidèle vassal du roi de France, il développe des alliances avec l'aristocratie provençale son mariage y joue un certain rôle comme nous le verrons plus tard ainsi que le comté de Chalon. Il fait donc partie de la haute aristocratie féodale de cette époque. En 893, il devient abbé laïc de saint julien de Brioude. [...]
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