Nous avons ici un extrait de « Cronica » de Giovanni Villani, ce document est donc une chronique, c'est-à-dire, une suite, un recueil de faits consignés dans l'ordre de leur déroulement. Giovanni Villani (1280-1348) est un chroniqueur florentin. Il fit une carrière très classique de négociant, voyageant beaucoup durant une période initiale de formation (entre 1302 et 1308), puis occupant d'importantes fonctions politiques à Florence. Entraîné dans la faillite des Bardi et des Perruzzi en 1345, il meurt 3 ans plus tard de la Peste Noire. Sa Nuova Cronica, en 12 livres, se présente comme tous les ouvrages de ce type, commençant aux temps les plus reculés (les origines mythiques de Florence) pour aboutir à la période vécue par son auteur (elle s'achève sur l'année 1346). C'est alors qu'il fait œuvre originale : il avait un goût remarquable pour l'économie et les énumérations statistiques, ainsi qu'un sens de la complexité des facteurs historiques. Son œuvre est donc irremplaçable comme source de l'histoire de Florence et de l'Italie de ce temps. Après sa mort, son frère Matteo, puis son neveu Filippo poursuivirent le récit jusqu'à l'année 1364.
Notre extrait nous présente la situation de Florence vers 1336-1338 (date qui nous est donnée). Ce texte nous informe sur l'état démographique, économique, et politique de Florence avec une impressionnante précision, les chiffres sont nombreux. C'est par ceux-ci que Giovanni Villani pointe la prospérité de Florence. Il y a ici une volonté de montrer la réalité de la ville au moment de l'écriture.
[...] Le 1er Art est celui des Fripiers et des Lingers. Il existe également l'Art des maçons et des charpentiers, l'Art des artisans du fer, l'Art des chaussetiers et bonnetiers. Aux lignes 35/36, Villani nous dit que les fabricants de chaussures, de pantoufles, de galoches étaient si nombreux qu'on ne pouvait les compter Le 5ème art est celui des bouchers. Les bouchers constituent le seul métier d'alimentation qui figure parmi les arts moyens parce qu'ils sont, comme dans toutes les villes, le plus important, le plus riche et le plus actif de ces métiers. [...]
[...] Florence : centre artistique et intellectuel La question de l'éducation Les écoles à Florence L'enseignement dispensé Les qualités nécessaires aux hommes d'affaire La question artistique avec les églises Apogée intellectuelle et artistique de Florence Conclusion Apport du texte Problèmes qui se posent Bibliographie Yves Renouard, Les villes d'Italie de la fin du Xème siècle au début du XIVème siècle, Nouvelle édition par Ph. Braunstein, Paris, Sedes vol 2 Yves Renouard, Histoire de Florence, Paris, PUF, Que sais-je ? 1964 Encyclopaedia Universalis, Dictionnaire du Moyen Age littérature et philosophie, Albin Michel, 1999. [...]
[...] C'est par ceux-ci que Giovanni Villani pointe la prospérité de Florence. Il y a ici une volonté de montrer la réalité de la ville au moment de l'écriture. Nous sommes au début du XIVème siècle, période de prospérité pour Florence mais aussi pour l'Italie toute entière. Economiquement, démographiquement, intellectuellement et artistiquement, l'Italie est à son apogée. Après 3 siècles de développement interne et de luttes, les principales villes d'Italie telle Venise, Milan, Naples, Rome, Sienne, Pise et Florence ont affirmé leur individualité. [...]
[...] On peut donc arriver, comme Fiumi à personnes. De plus, Villani ajoute à la ligne 12 que l'on comptait à cette époque environ hommes dans le contado et district de Florence Plus précisément, Villani nous annonce le chiffre de à 6000 baptêmes par an avec plus de garçons que de filles (les garçons dépassant les filles de 300 à 500). Toujours selon les chiffres de Villani, de à enfants ou jeunes vont à l'école. On le voit nous disposons de chiffres précis pour évaluer la population de Florence. [...]
[...] Ils sont répartis entre Florence et les succursales lointaines. A la ligne 36/37, notre chroniqueur écrit : Ils étaient 300 et plus à faire du négoce hors de Florence Ces compagnies se consacrent à toutes les activités commerciales, bancaires et industrielles. Les plus importantes sont membres comme telles de l'Art de Calimala ; mais beaucoup de leurs associés sont membres à titre individuel, des autres Arts majeurs. Leur but est la recherche du profit, quel qu'il soit et où qu'il soit possible de le trouver. [...]
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