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Geneviève Bührer-Thierry est une historienne française, spécialiste du haut Moyen-Age. Elle enseigne depuis 2005 l'histoire médiévale à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée. Ses thèmes de recherches s'articulent autour des formes et des caractères du pouvoir épiscopal dans le haut Moyen Age, du discours et de la symbolique du pouvoir royal dans le monde franc, de l'expansion politique et culturelle du monde franc vers les mondes germanique et slave et du rôle des femmes dans les stratégies patrimoniales de l'aristocratie en Europe entre le VIIIème et le Xème siècle.
L'auteure s'interroge dans ce livre sur les dimensions européennes de l'Empire carolingien. Le livre se partage en deux grandes parties. Tout d'abord l'ouvrage fait une chronologie et une synthèse des évènements qui ont conduits à la domination carolingienne en Europe puis à son déclin : de Charles Martel et l'extension de la puissance carolingienne, de Pépin le Bref qui a fondé la dynastie, de Charlemagne et la construction d'un empire, de Louis le Pieux et ses tentatives pour conserver l'Empire chrétien et des derniers carolingiens au pouvoir face à la montée en puissance de l'aristocratie. En deuxième partie le livre expose les caractéristiques, les aspects et les facteurs de cette domination : l'Europe chrétienne, les langues, la culture et sa diffusion, l'aristocratie et la noblesse et les centres de pouvoir.
[...] Le pape cherche désespérément un souverain carolingien pour assurer la protection de Rome. Charles III, seul candidat est reconnu roi d'Italie en 880 et reçoit la couronne impériale. Pour succéder à Charles le Chauve, il ne reste que Louis le Bègue. Celui-ci meurt aussi rapidement et laisse derrière lui deux fils qui vont très vite mourir également. Une hécatombe En 884 il ne reste plus que Charles III : il hérite par jeu de succession et morts en chaine de l'immense empire de son arrière grand-père. [...]
[...] A la fin du VIIIème siècle, Charles est à la tête d'un empire avant d'être un empereur. Il sera sacré à Rome le jour de Noël de l'an 800. Il devient le protecteur de Rome et à pour mission « d'étendre le royaume de Dieu sur terre ». Est-ce un empire chrétien, un empire franc ou un empire romain ? L'empire de Charlemagne est en fait un ensemble de territoires très disparates où chaque peuple continue de vivre selon sa loi. A ces lois, Charlemagne peut en ajouter de nouvelles, les lois orales sont également réécrites. [...]
[...] On assiste à une restauration des cadres au sommet. Le pape joue un nouveau rôle du fait des liens forts entre les carolingiens et la papauté. L'organisation des diocèses autrefois à tendance fédérale a désormais une conception plus unitaire autour du pape. Celui-ci est très souvent arbitre des conflits, véritable médiateur diplomatique et exerce une force morale sur les chrétiens. L'Episcopat est le pilier de la structure ecclésiastique. Les évêques sont au service du roi qui leur a rétabli leur autorité. [...]
[...] La royauté carolingienne trouve ses appuis dans les réseaux de ses fidèles et sur l'Eglise devenant de plus en plus importante. On peut se poser des questions sur les motivations du pape à sacrer Pépin. Le pape se trouve en effet dans une situation inconfortable ou il est menacé par les lombards. En échange de son aide, Pépin obtient la consécration de sa personne et de sa famille entière : les merovingiens sont définitivement écartés du pouvoir et la dynastie carolingienne nait ainsi. [...]
[...] L'Empire garantit la paix, la bonne justice pour les chrétiens. On peut dire que c'est une forme de théocratie impériale. Charlemagne meurt en 814 et son fils Louis lui succède. Celui-ci s'entoure de conseillers et d'évêques de confiance venus avec lui d'Aquitaine. En 817, Louis le Pieux fait rédiger l'Ordinatio imperii afin de régler la succession de son empire. Deux conceptions dynastiques entrent alors en confrontation. D'un côté, la coutume germanique, que soutient l'aristocratie, veut que le territoire sur lequel règne un souverain soit divisé entre tous ses fils légitimes après sa mort ; c'est ainsi qu'il en a été décidé pour la totalité des souverains mérovingiens et carolingiens jusqu'à Louis le Pieux. [...]
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