1999, L'État bourguignon, 1363-1477, Bertrand Schnerb, politique, État princier, duché de Bourgogne, Charles le Téméraire, Charles VII, Jean sans Peur, Bernard d'Armagnac, Philippe le Bon
Un État bourguignon a bien existé aux XIVe et XVe siècles. Ce ne fut ni un État-nation ni un État souverain. Il s'agissait non d'un État royal, car le duc est vassal, mais d'un État princier. Ce type d'État se caractérisait par l'existence d'un pouvoir politique incarné dans une dynastie princière, par la création d'institutions administratives, judiciaires, financières et militaires propres, par le développement d'une société politique et d'une idéologie spécifique, enfin par l'affirmation d'une diplomatie autonome.
[...] Elle peut être assimilée à un État princier du fait de l'étendue de ses terres sur les frontières et de la politiques autonomiste des ducs. Mais dans l'esprit de Jean le Bon et de Charles il ne s'agissait pas de créer un État rival, mais de développer sur le flanc est le royaume. C'est dans la conjoncture de la démence de Charles VI que le développement de la principauté devient possible. Les oncles du jeune roi ont le pouvoir à la mort de Charles V (1380). [...]
[...] L'écurie des ducs représentaient aussi un poste de dépense important (chevaux fastueux). Des fêtes : le vœu du faisan , les chapitres annuels de la Toison d'or, etc. Philippe le Bon avait beaucoup de maitresses et beaucoup de bâtards qui apparaissaient à la cour. Diversité coutumière et linguistique : entre le flamand et les français (wallon, etc.). L'administration bourguignonne en Flandre installée par Philippe le Hardi, emploie le français de Paris en Wallonie. La noblesse tenait une place prépondérante dans les structures de l'État bourguignon. [...]
[...] Louis duc d'Orléans, jeune et brillant frère du roi, a une conception exclusive du pouvoir. On aboutit à une rivalité sanglante. Il s'agissait, au conseil, de récolter les ressources publiques et de placer ses hommes. Chacun essaye de placer des hommes. En matière de politique extérieure, les position divergent (sur le grand schisme d'Occident par exp). Au début du principat de Jean sans Peur, c'est Louis d'Orléans qui dirige. Jean sans Peur développe des thèmes antifiscaux, avance l'idée de gouverner avec les états généraux (droit de regard dans l'utilisation faite des finances). [...]
[...] Charles a de grandes ambitions. Il apprécie le travail administratif, l'ordre et la règle. En 1473, il a une volonté centralisatrice : rationaliser la vérification et le contrôle des comptes, en créant une chambre des comptes pour les Pays-Bas bourguignons, installée à Malines dans le Brabant (terre d'Empire, hors royaume de France). Il supprimes les chambres des comptes de Lille et Bruxelles. Dijon a toujours celle des Pays du Sud. Il installe aussi un parlement à Malines, cour souveraine, ce qui constitue presque un crime de lèse-majesté. [...]
[...] A Reims en 1465, il est entouré d'une escorte bourguignonne. Mais Louis XI a pour ambition de réviser la politique des Valois, en rachetant les villes de Picardie cédées lors du traité d'Arras (une clause le prévoyait). C'est un enjeu de lutte interne à la cour de Bourgogne, certains conseillant Philippe le Bon de vendre les villes. Le traité de Péronne (1468) conclu entre Louis XI et le duc de Bourgogne Charles le Téméraire est conclu l'année suivant l'avènement de Charles, trois mois après son mariage avec la princesse anglaise Marguerite d'York. [...]
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