Le XIIIe siècle parait être le prolongement du siècle précédent. La prospérité ne fléchit pas, les institutions féodales et seigneuriales restent le cadre des activités humaines. Cependant, vers le milieu du XIIIe siècle, les signes s'inversent. Les seigneurs affrontent une crise de leurs revenus, sauf dans les secteurs les plus novateurs, orientés vers l'échange commercial. Les économies des grands monastères connaissent pour leurs parts des difficultés considérables. La paysannerie en subit le contrecoup et est soumise à une pression renouvelée.
C'est le sujet du texte qui nous intéresse ici. En fait, l'auteur de ce texte à travers sa complainte, veut montrer la quantité exagérée des redevances paysannes. Il y a une volonté de faire naître chez le lecteur de la compassion, voire de la pitié pour ces vilains de Verson.
[...] Au fil du temps, les corvées sont de moins en moins nombreuses. Elles dépassent rarement les 10 jours. Même si dans le cas présent, on peut en douter, car il faut tout de même compter la fenaison, la moisson, le curage du canal, le labourage, la semence et l'approvisionnement en bois. Les corvées sont de moins en moins nombreuses au cours du siècle du fait que les corvées ne plaisent plus à grand monde. Les paysans ne prennent pas de plaisir à entretenir des terres qui ne sont pas les leurs et desquelles, ils ne tirent aucun revenu. [...]
[...] Les économies des grands monastères connaissent pour leurs parts des difficultés considérables. La paysannerie en subit le contrecoup et est soumise à une pression renouvelée. C'est le sujet du texte qui nous intéresse aujourd'hui. Pour commenter ce texte, il faut étudier tout d'abord étudier le contexte de ce conte et ce qu'il nous dévoile, puis analyser les droits seigneuriaux dont l'auteur fait référence à maintes reprises. I. Le contexte de ce conte a. les censiers de l'abbaye de Saint-Michel L'abbaye du Mont-Saint-Michel est citée dès l'introduction de ce conte. [...]
[...] Les droits seigneuriaux du 13e siècle a. Les taxes annuelles Ces taxes sont de 3 types dans ce texte. Il s'agit du cens que l'on trouve à ligne 31, du champart que l'on voit à la ligne 18, et des banalités dont l'auteur parle à la ligne 53 et 58. A la ligne 30, il est dit : et après vient la Saint-Denis, où les vilains sont étonnés qu'il leur faille payer le cens En fait, la plupart des tenures étaient baillées à cens. [...]
[...] Ce monopole se fait sur les équipements nécessaires à la transformation de produits agricoles. On pense ainsi aux moulins, fours et pressoirs. Ainsi, l'auteur dit de la 54 à 57 avec le boisseau on remesura leur mouture et le meunier prélèvera sa farine avec la pelle qu'il a et elle ne sera pas à demi-comble, puis il prendra sa poignée, puis il prendra le valetage, c.-à- d., le prix du portage Cet extrait nous dit en fait qu'il y a une nouvelle mesure, une fois arrivée au moulin. [...]
[...] On fête bien évidemment la naissance de Jésus. Pour le repas de la Nativité, les paysans doivent offrir des gélines comme le dit l'auteur à la ligne 39. Les gelines sont des poules. Enfin, on arrive aux Pâques fleuries. L'auteur fait référence à cette fête à la ligne 45 : après viennent les Pâques fleuries Il ne s'agit pas de la fête de Pâques, mais de la fête des Rameaux, qui a lieu le dimanche avant Pâques. Ce jour-là correspond à l'entrée de Jésus dans Jérusalem, et également à sa mort sur la croix. [...]
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