Dans son œuvre, Chute et mort de Constantinople (1204 – 1453), l'auteur tente de mettre en lumière une époque décisive dans l'évolution de l'histoire des peuples de la Méditerranée en mettant en lumière les relations entre les différents acteurs qui ont contribué à la consécration d'un empire tel que l'empire Byzantin et tout autant à sa chute. C'est une œuvre qui prétend à corriger les interprétations faussées de l'histoire et à prendre du recul vis-à-vis des chroniqueurs Grecs et Latins en exposant les deux points de vue et en les analysant tour à tour.
[...] Cet empire latin, condamné par les hommes de l'Eglise n'a pas de soutien extérieur ni d'alliés. Les familles grecques aristocrates eurent un grand succès qui témoigne du rejet des occupants. Le partage des terres conduit à un morcellement si grand qu'il en devenait absurde. La transformation sociale, avec l'instauration d'une féodalité importée, et politique, avec l'abandon du pouvoir impérial et la spoliation des chefs Grecs solidement implantés, sont très mal vécus par la population. Tout le long de cette laborieuse expédition à chaque étape il y eut un tournant : à Venise, Zara, Corfou et Constantinople. [...]
[...] Chap I : p.22 : Voir Constantinople faisait découvrir une cité sans égale par sa richesse mais aussi et surtout toute différente, image d'un urbanisme d'une façon même de concevoir et de vivre la cité que l'on ne trouvait plus nulle par ailleurs. ( ) un monde plus policé, plus ordonné, déconcertant pour beaucoup. ( L'auteur insiste sur le fait que Constantinople présentait un contraste flagrant avec les villes occidentales. C'était une ville riche et fascinante, fidèle à l'image de la Rome Antique. [...]
[...] Chute et mort de Constantinople (1204-1453) de Jacques Heers I. Présentation de l'œuvre L'auteur Jacques HEERS est un éminent médiéviste responsable du département d'études médiévales de l'université de Paris-Sorbonne après avoir été professeur aux facultés des lettres et aux universités d'Aix-en-Provence, d'Alger, de Caen, de Rouen, et de Paris-X Nanterre. C'est un auteur internationalement reconnu du fait de sa spécialisation dans l ‘étude des derniers siècles du Moyen Âge se focalisant sur le bassin méditerranéen. Genre de l'ouvrage : Essai historique Impact ou postérité de l'œuvre Dans son œuvre, Chute et mort de Constantinople (1204 1453), l'auteur tente de mettre en lumière une époque décisive dans l'évolution de l'histoire des peuples de la Méditerranée en mettant en lumière les relations entre les différents acteurs qui ont contribué à la consécration d'un empire tel que l'empire Byzantin et tout autant à sa chute. [...]
[...] (Chap II, p.56) Venise a joué un grand rôle dans l'évolution des croisades. En effet, cette grande nation commerçante et maritime du bassin méditerranéen a profité de l'endettement des croisés pour les détourner de leur épopée au service du Christ les orientant vers une lutte visant à défendre ses propres intérêts. Comment, en partant d'une cause religieuse, la croisade de 1204 elle était détournée de son objectif de départ au profit des Vénitiens et dans une optique de guerre, se soldant par le sac de Constantinople ? [...]
[...] Elle analyse également les conflits internes de ces empires et tend à définir et à expliquer les rapports de force qui ont prédominé en cette période. Le lecteur de cette œuvre bénéficie ainsi d'une vision objective et structurée des faits qui ont ponctué l'histoire, de la naissance à la décadence, de la prestigieuse cité méditerranéenne qu'a été Constantinople. La lecture se fait de manière fluide et simple puisque Jacques Heers étaye son propos par des faits annexes, tels que l'influence des Francs de Morée sur l'évolution des Byzantins ou encore la concurrence permanente entre Latins et Grecs, qui encadrent les évènements principaux et facilitent leur compréhension. [...]
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