Le document est un extrait de Chronica. Il s'agit d'un genre historico-littéraire précis, caractéristique des milieux monastiques d'Italie centre aux XIème et au XIIème siècle. Tous les chronica de l'Italie centrale traitent des affaires des Abruzzes.
Les chronica sont des œuvres personnelles qui appartiennent au genre du récit long alliant dans des proportions variables une partie narrative (chronicon) et une partie documentaire (instrumentarium). Formellement, ces deux éléments constitutifs sont le plus souvent fondus dans une même trame chronologique. Parfois, ils forment deux parties distinctes mais juxtaposées qui, d'un folio à l'autre, progressent d'un pas inégal. C'est le cas pour le Chronicon Casaurienne.
Giovanni di Bernado est conscient des limites de son entreprise car il sait que Casauria ne retrouvera jamais sa splendeur passée. Son travail sert donc à témoigner à la fois de la perversité du siècle et de la grandeur qui devrait être celle de leur établissement. Il ne peut raisonnablement penser agir sur le monde, grâce au seul travail de l'histoire né de l'archiviste. En conséquence, falsifier la documentation est parfaitement inutile et ne pourrait même produire aucun effet positif face à la chancellerie. La falsification ne se comprend que lorsque le rapport des forces peut basculer en faveur d'une puissance désireuse de satisfaire toutes les revendications monastiques. Tout ce que peut faire l'auteur est d'établir un mémorial, et donc de témoigner pour les temps futurs. Mais il s'agit aussi pour lui de témoigner face au saint tutélaire à qui est dédiée l'œuvre accomplie. C'est donc autant par sincérité que par conscience de futilité de la tentative que l'auteur retranscrit fidèlement tout ce que les siècles précédents ont laissé d'archives aux monastères.
[...] C'est donc autant par sincérité que par conscience de futilité de la tentative que l'auteur retranscrit fidèlement tout ce que les siècles précédents ont laissé d'archives aux monastères Analyse et contenu du document L'incastellamento Mis en évidence par Pierre Toubert, d'abord dans le Latium puis en Languedoc, il désigne l'habitat perché méditerranéen autour d'un château et d'une église. Les terres cultivées s'organisent en auréoles concentriques autour du village. Terme consacré par l'historiographie italienne pour désigner le mouvement qui a poussé les hommes à se regrouper ou à être regroupés en castra au cours des Xe-XIe siècle. [...]
[...] Les habitats groupés et fortifiés sont apparus après la destruction du monastère durant les incursions hongroises ou sarrasines et reconstruit après leur fin. Bibliographie P. TOUBERT, Les structures du Latium médiéval. Le Latium méridional et la Sabine du IXème au XIème siècle, Rome, Ecole Française M. BARCELO, P. TOUBERT (dir.), L'incastellamento : Actes des rencontres de Gérone (novembre 1922) et de Rome (mai 1994), Rome, Ecole Française de Rome E. HUBERT, L'incastellamento dans le Latium : remarques à propos des fouilles récentes", Annales. [...]
[...] Ayant la charge de son passé et celui de son église, i lest au centre de la vie spirituelle de l'institution Datation et contexte de rédaction Compilé entre 1179 et 1182 Les événements du Xème siècle autour de Casauria avant sa venue : Les gestionnaires de Casauria ont été en contact avec les agents de l'abbé Berthier du Mont-Cassin, et les deux monastères ont procédé à un échange en 878. Les destructions du Mont-Cassin et de Saint-Vincent ont du être apprises et commentées. Des précautions ont donc été prises. Construction d'une forteresse dans la sone de l'actuel village d'Alanno en 891, au lieu- dit S. Angelo. [...]
[...] Elle apparaît souvent en même temps qu'un castrum auquel elle est associée. Il serait donc erronée de voir dans les mentions de villae la conséquence d'un regroupement spontané des paysans alleutiers. Si l'on passe, sur un même site, du village ouvert au village clos, de la villa au castrum, c'est toujours sous le contrôle d'un seigneur et à son initiative. L'habitat (incolatus) : au moment de la fondation de Casauria, il n'y avait pas de ces fortifications qui dans le dernier tiers du XIIème siècle, encerclent le monastère. [...]
[...] Il s'agit d'un genre historico- littéraire précis, caractéristique des milieux monastiques d'Italie centre aux XIème et au XIIème siècle. Tous les chronica de l'Italie centrale traitent des affaires des Abruzzes. Les chronica sont des œuvres personnelles qui appartiennent au genre du récit long alliant dans des proportions variables une partie narrative (chronicon) et une partie documentaire (instrumentarium). Formellement, ces deux éléments constitutifs sont le plus souvent fondus dans une même trame chronologique. Parfois, ils forment deux parties distinctes mais juxtaposées qui, d'un folio à l'autre, progressent d'un pas inégal. C'est le cas pour le Chronicon Casaurienne. [...]
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