Catherine Holmes, Basile II, Synopsis historion, Jean Skylitzes, Jean le Thracésien, catépanat de Mésopotamie, administrations byzantines, Romain Lécapène
Les historiens ont beaucoup étudié les structures socio-économiques de l'empire dans les siècles qui nous intéressent, et il a donc été difficile de bien dater les changements dans les structures de commandement de l'empire. On doit voir l'importance du règne de Basile dans cette évolution des modes de gestion. Pour M. Psellos, l'empereur modifie les structures impériales en réponse à la crise de la première partie de son règne.
Michel Psellos et Skylitzes ont persuadé les historiens modernes que les familles aristocratiques ont façonné la gouvernance de l'empire à l'époque de Basile II mais ce n'est pas le cas. De même on a longtemps été tributaire de la vision de Michel Psellos présentant un Basile II ascète autocrate et dirigeant l'empire d'une main martiale, alors que l'analyse de la vie des régions frontalières conquises contredit cette idée.
[...] L'auteur avance aussi cette raison pour expliquer la chaîne des révoltes aristocratiques. Sur la Novelle de 996 : Basile II revient sur beaucoup d'éléments accordés aux puissants par Basile le Parakoimomène, et désire annuler tout ce pan de sa politique. Il constate que les fonctionnaires sont devenus des parasites pour l'État, et finit par prendre des mesures qui rappellent que l'empereur et plus largement l'État peuvent casser ces grands hommes. Il confisque ainsi les biens d'un protovestiaire et le renvoie à sa condition originelle. [...]
[...] Skylitzes fait comme si Basile II avait à restaurer l'autorité impériale en négociant avec l'extérieur et les forces intérieures, surtout face à une aristocratie récalcitrante. Mais cela n'était pas la tâche de Basile, c'était celle des Comnène, la dynastie de son époque : Sur les révoltes aristocratiques (Bardas Sklèros et Bardas Phocas) : A : Un récit orienté : Le récit de Skylitzes à propos du règne de Basile II date, comme ensemble organisé, de la fin du XIe siècle, ce qui fait un grand écart avec la période du règne. [...]
[...] Le principe de base reste encore celui de la récupération au mieux, au moindre coût, du tribut : L'Italie du Sud : La Longobardie est dirigée par un seul chef militaire depuis les années 970 au moins (il remplace avec sans doute les mêmes attributions, le stratège du thème d'Italie) ; il n'y a donc qu'une grande division en Italie du Sud, le catépanat d'Italie. Mieux même, le patrikios Eugenios est nommé par Nicéphore Phokas le chef militaire de tout le sud de la péninsule italienne, dès les années 960. Un stratège de Calabre est sous les ordres du catépan. En fait, si ce n'est à la toute fin de son règne, l'empereur ne s'occupe jamais réellement de l'Italie du Sud. [...]
[...] (Il utilise parfois dans son récit des noms de famille dont les membres sont peu utiles (des lieutenants de Sklèros des personnes qui ont peu d'importances, dans l'histoire qui relatent, mais qui deviennent puissantes par la suite. Il exalte donc les racines et ancêtres des grands de son époque. Ex : lorsque des Ibères entrent au service de l'empereur Basile, Skylitzes cite un Pakourianos, peu important à cette époque, qui entre simplement au service de l'empereur dans l'administration vers 1000. [...]
[...] Même la bataille de Kleidion est emplie de clichés héroïques et d'exploits, plus que de considérations réalistes et précises. C : Une reconstruction historique : L'écriture de Jean Skylitzes a été bien sûr très influencée par le contexte économique, social et politique de l'époque : Le contexte littéraire et social : Pour simplifier, Byzance produit deux genres littéraires historiques au Xe siècle et au XIe. D'une part ce sont des chroniques de basse qualité, réalisées par des auteurs d'une culture limitée, et qui présentent des intérêts relatifs aux événements qui y sont relatés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture