Un document intéressant a été écrit en 1291 par le sacristain du couvent des frères prêcheurs de Bologne : le Livre des sépultures, inventaire des tombes du cimetière. Ce recueil illustre les relations entre l'ordre mendiant et la ville au 13ème siècle : rompant avec les cimetières paroissiaux, une partie de la population préféra être inhumée dans ce couvent.
Il faut dire que les ossements du patron de cet ordre, Saint-Dominique, étaient conservés à Bologne, ce qui rendit le couvent populaire.
Le Livre des Sépultures de San Domenico :
Constitué de trois listes de sépultures, seuls deux ont survécu, énumérant les tombes du cimetière des laïcs et celles des prélats et des nobles. Des documents de natures diverses complètent l'ouvrage (indulgences, contrats...).
Ce livre permet de localiser les tombes, mais plus intéressant, de désigner les morts. Ils sont identifiés par leur nom et leur lieu de résidence (très classique !) l'étude des toponymes donnés permettent de voir que la plus part des morts viennent de la ville ou de ses faubourgs. Mais la variété des formes d'identification reflète l'évolution du mode de localisation : vers 1250, on localise par rapport à des éléments du paysage urbain (portes, églises, places, rues...) ; fin 13ème on site d'avantage le réseau des paroisses (Saint André...).
[...] Il faut dire que les ossements du patron de cet ordre, Saint- Dominique, étaient conservés à Bologne, ce qui rendit le couvent populaire. Le Livre des Sépultures de San Domenico Constitué de trois listes de sépultures, seuls deux ont survécu, énumérant les tombes du cimetière des laïcs et celles des prélats et des nobles. Des documents de natures diverses complètent l'ouvrage (indulgences, contrats Ce livre permet de localiser les tombes, mais plus intéressant, de désigner les morts. Ils sont identifiés par leur nom et leur lieu de résidence (très classique ( l'étude des toponymes donnés permet de voir que la plupart des morts viennent de la ville ou de ses faubourgs. [...]
[...] Le livre nous donne l'impression d'un cimetière où se trouve une population socialement diversifiée, depuis les artisans jusqu'aux familles de la noblesse urbaine. On assiste même à un certain clivage des paroisses : dans la paroisse de San Damiano, ce sont surtout des artisans alors que dans San Nicolo ce sont surtout des aristocrates. On trouve parmi les grandes familles de Bologne enterrées dans ce cimetière beaucoup de gibelins, mais également quelques grandes familles guelfes. Il existe donc des clivages difficilement identifiables. [...]
[...] Inséré dans le tracé des remparts qui protégeaient les quartiers méridionaux de la ville, l'espace investi par les dominicains était relativement peu urbanisé, ce qui leur permit une extension sans heurts. Grégoire IX leur accorda le droit de libre sépulture en 1227. Mais le cimetière ne date pas de cette date, il fut consacré seulement sur une place au nord de l'église en 1251 (mènent pour cela plusieurs acquisitions de terrains). Quatre aires funéraires furent ainsi construites : un cimetière des étudiants, un cimetière des frères et deux cimetières de laïcs se disposent de part et d'autre de l'église. [...]
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