Le domaine du marché immobilier est encore en friche et peu d'études s'y sont intéressées malgré des possibilités documentaires très importantes. Cet article n'est qu'une esquisse des principaux problèmes et des résultats que pourrait donner une telle étude.
La première difficulté vient de la disparité et de l'hétérogénéité des sources : elles sont extrêmement importantes pour le 15ème siècle (à partir de 1414, des registres fiscaux…). Pour le 13ème, il s'agit surtout de registres de notaires aux informations aléatoires et d'un unique registre de compte du monastère San Siro (transactions foncières depuis 952). De plus, les sources ne sont pas des plus explicites en ce qui concerne la terminologie appliquée à l'habitat (domus, domuncula, fondicus…), mais les descriptions de l'habitat sont assez riches : un édifice plus haut que large, de 8 à 10 mètres de profondeur à plusieurs niveaux. La maison est construite de pierre ou de brique dans la partie inférieure et en bois pour les étages.
Cependant, il est difficile d'esquisser une courbe évolutive des prix. Le problème ne se pose pas que pour Gênes.
[...] Article de G. Jehel : Le marché immobilier génois 13ème-14ème siècles A Propos de l'auteur Georges Jehel, professeur émérite des universités est un spécialiste de la méditerranée médiévale, des relations entre occident et monde musulman ainsi que de l'Italie médiévale. Son expérience de la ville médiévale italienne lui a permis de constater la difficulté d'étudier le marché de l'immobilier urbain (problème de sources, interprétation, compréhension Il dresse ici un panorama succinct, mais clair de la question à travers l'exemple de Gênes. [...]
[...] Ailleurs, il s'agit au contraire de trouver des liquidités dans l'urgence. Dans d'autres cas enfin, des propriétaires cèdent tout ou partie de leur maison à un monastère en échange du vêtement et du vivre. Certains minutiers permettent de dresser une carte des ventes : aux 13ème et 14ème les ventes concernent surtout des immeubles du nord de la ville et du castrum. A la location : Les opérations et leur finalité sont extrêmement complexes : les biens loués sont assez mal décrits et situés. [...]
[...] Peut-être même une étude approfondie permettrait de déceler de véritables réseaux immobiliers. Des documents semblent montrer une spéculation immobilière liée à une société dont les besoins sont importants en la matière et à laquelle participent pleinement les structures monastiques et ecclésiastiques. Conclusions : Perspectives de recherches La documentation notariée permettrait encore trois axes d'étude : le premier concerne les matériaux (bois, pierre ) ; la deuxième permettrait de développer les problèmes liés à l'urbanisme (mitoyenneté, nuisances ) ; la troisième permettrait d'élargir les problèmes du marché immobilier. [...]
[...] Les motivations du marché Il faut d'abord rappeler que le marché génois s'établit sur une loi ancienne qui donne la liberté de pleine propriété aux citoyens de la ville. Dès le 10ème siècle, des milliers de contrats sont passés ce qui montre une certaine activité du marché immobilier et une mobilité des biens comme des personnes. A la vente : La vente provient souvent des héritiers qui se séparent d'une partie des biens qui leur reviennent. Certains testaments prévoient même qu'une maison ne pourra être vendue, mais seulement louée. [...]
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