L'histoire de Naples au 12ème ne suscite des études nouvelles que depuis peu. On sait pourtant qu'à cette époque, la cité, dont le développement fut largement conditionné par son ouverture sur la mer et ses exigences de défense, comprenait, d'après le chroniqueur Falcone Beneventano, environ 20 000 habitants, pour une enceinte avoisinant les 4500 mètres de long. La société était complexe, comprenant des milites, des moines et des artisans, et surtout de nombreuses personnes originaires des côtes amalfitaines, des grecs et des juifs. Au cours des 11-12ème siècles, le paysage urbain avait été redéfini et les regiones, héritées de l'époque classique, se transformèrent pour laisser place à de nouvelles subdivisions plus souples, les seggi ou sedili, que contrôlaient les membres les plus en vue des consorterie (clans familiaux) aristocratiques. Les édifices publics, les monastères ou les églises paroissiales, mais aussi les synagogues ou les bains contribuèrent à cet élargissement et à cette réorganisation progressive de l'espace urbain.
Les indications concernant les bains napolitains sont plutôt fragmentaires. Cela tient essentiellement au manque de documents à cause de multiples destructions, dont la plus importante survint en 1944. Faute d'archives suffisantes les historiens ont tenté d'établir les liens entre l'assise sociale de la ville et son organisation topographique en utilisant les archives ecclésiastiques : cette documentation permet d'étudier l'organisation militaire citadine, la réorganisation ecclésiastique et monastique, le rapport entre les différentes consorterie, l'évolution du tissu urbain au cours des différentes époques.
L'étude des bains a profité de ces sources documentaires qui ont permis de fournir quelques résultats quant à la physionomie des bains et leur intégration au paysage urbain.
[...] Certains possédaient deux puits et des fours pour réchauffer l'eau ; on y ajoutera pour d'autres des vestiaires, des salles d'attente Le contrôle monastique Du 10e au 13e, les monastères de la ville furent au cœur de la réorganisation foncière de l'espace urbain. Ils pesaient lourdement dans la vie sociale et économique de la ville. Leur influence se traduisit par leur domination sur les bains dont ils étaient souvent propriétaires. Ils devaient utiliser un personnel pour gérer et surveiller leurs bains. [...]
[...] Cependant, l'une des principales sources d'eau était cette canalisation qui courait dans la cité, l'aquarium de Pistasio et de Fistula, qui alimentait quelques moulins jusqu'au 18e siècle bains sont mentionnés dans la zone de Monterone dont le premier fut construit dans le 1er 12e siècle. Sur la colline de San Marcellino, les moines de san Severino possédaient un bain dès le 13e siècle et une voie publique permettait de s'y rendre. Certains de ces bains étaient encore mentionnés au 15e et au 16e siècle. [...]
[...] Feniello : "Un aspect du paysage napolitain au Moyen Age : les bains dans la ville du 10e au 13e siècle" L'histoire de Naples au 12e ne suscite des études nouvelles que depuis peu. On sait pourtant qu'à cette époque, la cité, dont le développement fut largement conditionné par son ouverture sur la mer et ses exigences de défense, comprenait, d'après le chroniqueur Falcone Beneventano, environ habitants, pour une enceinte avoisinant les 4500 mètres de long. La société était complexe, comprenant des milites, des moines et des artisans, et surtout de nombreuses personnes originaires des côtes amalfitaines, des Grecs et des juifs. [...]
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