André Debord, ancien professeur de l'université de Caen, fut un brillant historien des sociétés médiévales et un archéologue de la vie quotidienne. Il passa sa retraite à Najac dans l'Aveyron où il écrivit son ouvrage qu'il ne verra pas achevé car il meurt en 1996.
Il est l'auteur de nombreux travaux (thèses, colloques, ouvrages,…) qui allient histoire et archéologie : Motte castrale et habitat chevaleresque (1982); Châteaux et pouvoirs de commandements (1980)...
[...] (Charente plus faible que dans le Nord = Robert FOSSIER nous montre 7 visages de la France féodale. ⌠Cette structuration du terroir = encellulement des hommes selon R.FOSSIER. château n'est pas responsable du regroupement de la population autour de lui, mais cela contribue à étendre son pouvoir. Il faut nuancer ce phénomène, car certaines communautés paysannes, notamment des alleutiers s'élevèrent contre ces pressions seigneuriales et surtout contre les exactions des milites - ces rebellions sont souvent vouées à l'échec face aux guerriers de métier (comme en Catalogne) - M.BLOCH = alleu disparaît à la fin de l'époque carolingienne BOUTRUCHE et VERRIEST = alleu persiste dans certaines régions. [...]
[...] Leurs fonctions étaient multiples, résidentielles, militaires parfois comme Guillaume le bâtard qui se servait de mottes d'attaque et de siège pour ses campagnes, économique avec les défrichements, les contrôles de péages Au 10e et 11e siècle, la vie du châtelain est incommode, insalubre et il se distingue plus par son style de vie. Le pouvoir se matérialise dans la pierre et sera à l'origine du contrôle social et de l'encadrement de la population. Le château : instrument de domination social ? Les historiens dont G.DUBY parlent de seigneurie banale. A.DEBORD préfère le terme de seigneurie châtelaine. Cette dernière recouvre une seigneurie foncière et une seigneurie politique (ban) ; le château est donc le point d'orgue autour duquel s'articule ce pouvoir. [...]
[...] Ces derniers peuvent être d'une superficie au sol très variable (de 100 à 300m2). Leurs rôles sont souvent symboliques (défense, mais encore beaucoup de faiblesses dans la construction comme les angles morts, pas de niveau de tir aménagé , puissance qui en émane, militaire, mais surtout dans la 2nd moitié du 12e siècle). Chapitre 6 : Le temps des princes (1150-1300) Après 1060, il est évident qu'un nouvel ordre politique et social se met en place autour du château. Pendant l'explosion châtelaine, les princes souhaitent abattre ces châteaux. [...]
[...] Cependant, on ne peut pas parler de ces aristocrates comme une classe juridique, pour l'instant, la noblesse n'est qu'une affaire d'appréciation sociale et surtout de pouvoir. Les châteaux à motte : un habitat et un symbole du pouvoir Qu'est-ce que la motte ? Les historiens se souciaient peu des mottes s'attardant plus volontiers sur les châteaux de pierre. Il y a trente ans, le sujet est revenu à la mode notamment avec les travaux de Gabriel Fournier sur l'Auvergne. Motta (motte) présente l'aspect concret du site fortifié. Le plus souvent, on parle de castrum, ou castellum. [...]
[...] En effet, dans les années 1020-1080, l'aristocratie (vicomte- familles régional) acquiert un certain pouvoir au détriment des princes (le pouvoir comtal est faible et cela leur profite). Ils mettent en place de nouvelles seigneuries, coutumes et étendent le pouvoir du ban sur les alleutiers et les terres d'église. Les milites (hommes de main) les aide et constitueront plus tard un nouvel ordre social. Bonnassie parle de piraterie seigneuriale Afin de garantir leur autorité, ils mettent en place un nouveau système d'encadrement des hommes appelés châtellenie. [...]
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