Culture du Japon, religion japonaise, période Heian, recueils de poèmes, shintoïsme primitif, influence chinoise, confucianisme, Kojiki, Nihongi, polythéisme, kami, Corée du Sud, empereur Temmu, 8ème siècle japonais
Dans les années qui précédèrent l'introduction de l'écriture et des enseignements chinois au Japon, seule prévalait la tradition orale. Certaines des histoires ainsi que des poèmes des premières années furent probablement incorporés dans les comptes rendus historiques et les recueils de poèmes qui furent compilés aux septième et huitième siècles. Les éléments culturels et religieux qui prévalaient dans les premières années peuvent se discerner dans le shintoïsme des débuts. Un érudit occidental conclut que le shintô "n'était pas avancé au-delà d'un polythéisme grossier ; ses personnifications sont vagues et faibles ; il y a peu de conception spirituelle ; il n'existe presque rien qui ressemble à un code moral".
On croyait que le monde naturel était dominé par les dieux et les esprits. Arbres, cours d'eau, montagnes, animaux comme le serpent et le renard étaient liés aux dieux et aux esprits. Beaucoup de sanctuaires shintôs sont dédiés au renard. Le soleil est considéré comme sacré parce qu'il est la déesse du soleil elle-même. On raconte qu'un villageois fut rendu aveugle par le divin soleil après l'avoir maudit à la suite d'une sécheresse. Le shintoïsme insiste sur les valeurs de propreté et de pureté.
[...] Japon : culture et religion dans la période Heian Plan : I. Le shintô d'origine, un polythéisme grossier II. Des humains et des kamis III. Influence de la Chine et du confucianisme IV. Premiers écrits : Kojiki et Nihongi V. Introduction du bouddhisme Dans les années qui précédèrent l'introduction de l'écriture et des enseignements chinois au Japon, seule prévalait la tradition orale. Certaines des histoires ainsi que des poèmes des premières années furent probablement incorporés dans les comptes rendus historiques et les recueils de poèmes qui furent compilés au septième et huitième siècle. [...]
[...] On pouvait en effet considérer que toutes les déités, notamment l'ensemble des dieux célébrés dans la religion shintô, étaient des manifestations du Bouddha primordial. Cette école est connue sous le nom de shinbutsu shügö ou shinbutsu konkô. Dans un certain sens, cette attitude syncrétique se situe en parfaite cohérence avec un aspect essentiel de la culture japonaise. On peut croire dans la religion shintô, être bouddhiste ou embrasser toute autre religion de manière tout à fait inclusive. La contradiction elle-même n'est jamais signe d'erreur. [...]
[...] Dans la religion shintô, un être humain peut donc tout à fait devenir un kami. De nombreuses figures historiques, notamment des généraux ou amiraux qui ont participé à la Seconde Guerre mondiale et pas seulement des empereurs, sont donc « divinisées » dans des sanctuaires shintôs. Cela signifie que leur y est enfermé. Les victimes de la guerre sont ainsi célébrées au sanctuaire Yasukuni à Tokyo. Les produits de la civilisation chinoise furent introduits au Japon en passant par la Corée avant le cinquième siècle, mais pendant le quatrième et cinquième siècle un grand nombre d'artisans et artistes coréens émigrèrent au Japon. [...]
[...] Dans la période Heian, des études plus avancées du bouddhisme furent menées. La branche du bouddhisme qui s'était le plus développée en Chine, en Corée et au Japon était le bouddhisme mahayana. Pour les tenants de cette branche, le salut passait par la foi dans des divinités bouddhiques miséricordieuses, les bodhisattvas. L'autre branche, le bouddhisme theravada, enseignait que le nirvana, l'état de félicité, pouvait être atteint par la connaissance de soi et la maîtrise de soi. Cette branche se répandit dans toute l'Asie du Sud-Est tandis que la première imprégnait les cultures chinoise, coréenne, puis japonaise. [...]
[...] On raconte qu'un villageois fut rendu aveugle par le divin soleil après l'avoir maudit à la suite d'une sécheresse. Le shintoïsme insiste sur les valeurs de propreté et de pureté. Le terrain d'un sanctuaire shintô est toujours maintenu dans un parfait état de propreté. Ceux qui pénètrent dans le sanctuaire doivent se purifier eux-mêmes en rinçant leurs mains et leur bouche. Cette importance de la pureté se retrouve aussi au plan moral. Ce qui est bon et agréable est propre. Ce qui est sale est mauvais et désagréable. D'où l'admiration immédiate pour une pensée claire, un esprit clair. [...]
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