Arménie, occupation arabe, Rshtuni, islam, nakharars arméniens, régime d'Ashot, califat, Omeyyades, Abbassides, Ostikans, Hamazasp, Marius Canard, Claude Cohen
La région de la péninsule arabique est une terre qui a été le théâtre de nombreuses volontés militaires et étatiques. Dès lors, de nombreuses tribus variées s'étaient dispersées dans cette région en élevant leurs propres chameaux et disposant d'un mode de vie nomade. Seul un petit nombre de membres des tribus arabes s'étaient installés de manière permanente sur le bord occidental de la péninsule et se livraient à l'agriculture et au commerce.
[...] Afin d'éviter une autre guerre, les princes obéirent et l'Arménie entre définitivement sous occupation arabe. II. La domination des Arabes teintés de révoltes A. L'acceptation de la domination arabe par les Arméniens Dès lors et au regard de la situation historique, Theodorus Rshtuni et d'autres seigneurs arméniens acceptent la domination arabe sur l'Arménie. En effet, Constans II, l'empereur byzantin, envoie de faibles renforts en Arménie, mais ceux-ci étaient insuffisants au regard des forces arabes. Le commandant de la ville de Dvin, Smbat, se retrouve confronté à une armée islamique trop importante et puissante. [...]
[...] Au cours de trois guerres, les armées de Yazdegert III sont dispersées, Ctésiphon est renvoyé (en 637) et les livres de la Bibliothèque royale sont jetés dans le Tigre. A l'ouest, les Arabes contrôlèrent toute l'Afrique du Nord - Tripoli, Tunisie, Algérie et Maroc - et traversèrent même la Méditerranée pour conquérir l'Espagne en 713. Au milieu du VIIIe siècle, ils conquirent un empire aussi grand que celui de Rome l'avait été autrefois, s'étendant de l'Inde à l'océan Atlantique. Depuis cette époque ancienne où les Arméniens avaient pris possession du pays d'Ararat, leur existence était souvent précaire. [...]
[...] En conséquence, il se soumet au calife Omar et accepte de lui payer un tribut. Dès 644, Omar est tué par un esclave persan. Le calife Uthman le succède. L'acceptation de la domination arabe par les Arméniens irrita les Byzantins. L'empereur Constans a envoyé ses hommes en Arménie afin d'imposer le credo chalcédonien du christianisme. Il n'atteint pas son objectif doctrinal, mais le nouveau préfet arménien, Hamazasp, qui estime que les taxes imposées par les musulmans sont trop lourdes, cède à l'empereur. [...]
[...] Satisfait de sa victoire, Constant II décide de quitter Dvin dès la fin de la reprise de pouvoir. Presque immédiatement, une armée arabe a envahi et capturé les régions situées sur la rive nord du lac Van. Avec leur aide, Rshtuni a expulsé les garnisons byzantines d'Arménie et a assuré la reconnaissance de ce pays en tant que prince président de l'Arménie, de la péninsule ibérique et de l'Albanie. Les Byzantins du général Maurianos tentèrent de reprendre le contrôle de la région, mais sans succès. [...]
[...] La politique provoqua également plusieurs soulèvements jusqu'à ce que l'Église arménienne connaisse enfin une plus grande reconnaissance qu'elle n'en éprouva sous la juridiction byzantine ou sassanide. Dès lors, calife désigné les Ostikans comme gouverneurs et représentants, parfois d'origine arménienne. Le premier ostikan, par exemple, était Theodorus Rshtuni. Cependant, le commandant de l'armée, fort de ses hommes, appartient souvent aux familles Mamikonian, Bagratuni ou Artsruni, la famille Rshtuni ayant le plus grand nombre de soldats (10 000). Il voulait soit défendre le pays contre les étrangers, soit assister le calife dans ses expéditions militaires. [...]
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