Bénédictin, monachisme, prière, monastère, abbé, Moyen Age
Les XIème-XIIème siècles, siècles réformateurs, finissent par imposer une vie monastique plus austère comme le souhaitait Saint Benoit dans sa règle. La vie est tout d'abord communautaire et régit selon une hiérarchie au sein de la communauté. En revanche, l'ensemble de la communauté mène une vie piétiste dominée donc par la prière, la réalisation des oeuvres de Dieu et les lectures ce qui constituent la majorité de cette vie monastique. Cependant, la règle de Saint Benoit prévoit également l'alternance de cette vie de prière avec le travail qu'il soit manuel ou intellectuel afin de ne pas faire de l'ordre bénédictin, un simple ordre contemplatif.
[...] Le fondateur de cette règle bénédictine est Saint Benoit. C'est notamment par l'intermédiaire du livre Dialogues écrit par le pape Saint Grégoire le Grand que nous connaissons la vie de Saint Benoit. Ce dernier est né dans une famille de nobles de Nursie, dans la Haute Ombrie, vers 480. Selon la tradition des familles nobles d'Italie, ses parents l'envoient à Rome pour suivre le cycle des études nécessaires à une carrière libérale : lettres, philosophie et droit. Mais vers 500, alors qu'il a une vingtaine d'année, Benoit quitte Rome pour mener une vie ascétique c'est-à-dire en suivant une très forte discipline du corps et de l'esprit pour atteindre la perfection par une forme de renonciation et d'abnégation. [...]
[...] Pendant la plus grande partie de l'année, les moines ne prenaient qu'un seul repas par jour, le prandium, le soir. Ce n'est que de Pâques au 13 Septembre qu'ils avaient le droit à un second repas vers midi. Le cellérier est un homme très occupé, il est dispensé d'assister à une partie des exercices réguliers comme des vigiles et des vêpres. Ensuite se situe le sacristain (sacrista) qui est plus souvent appelé gardien de l'église. Sa fonction première est de « veiller sur le trésor de l'église comme sur la prunelle de ses yeux » c'est-à-dire veiller sur les ornements liturgiques, tissus anciens . [...]
[...] Pendant ce temps, le prêtre dit un nombre de secrètes égal à celui des collectes qu'il a chantées au début. Ensuite il chante la préface que le chœur conclura en entonnant le Sanctus. Le célébrant commence alors le canon de la messe, récité à voix basse, tandis que le chœur poursuit par le chant du Sanctus. Le prêtre entonne le Pater et suit le baiser de paix et, pendant le chant de l'Agnus Dei, on « va à la paix » c'est-à-dire les frères qui ont participé à l'offrande quittent leur place et vont recevoir la paix du prêtre. [...]
[...] Or, ce n'est pas la raison principale puisqu'avec l'existence de la dîme, prélèvement levé par l'Eglise sur les revenus de l'agriculture et de certaines autres activités, constituait une forme de revenu. Ensuite car c'est humain puisque travailler est l'œuvre de transformation de l'Univers voulu par Dieu. Enfin, le travail aide à lutter contre la paresse. Il est vrai que les moines doivent accéder à la pauvreté individuelle. Le pauvre représente l'image du Christ, protégé par ce dernier, participant à ses souffrances rédemptrices. [...]
[...] Ces dernières sont exécutées au sein du cloitre. Le cloitre est une galerie couverte abritée de la pluie mais ouverte à tous les vents, accolée aux quatre côtés du quadrilatère formé par les bâtiments du monastère, sans autre ouverture que le ciel. C'est pourquoi, pour la pratique liturgique, le cloitre s'impose à la fois comme un chemin de passage et comme un espace où se déroule une liturgie particulière ou des activités liés à la lectio divina c'est-à-dire la lecture spirituelle. [...]
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