Les premiers verres fabriqués par l'Homme sont originaires de Mésopotamie, de Syrie ou d'Égypte et datent du troisième millénaire avant J-C. Ils ne son'étaient pas encore transparents ou translucides, mais opaques, de couleur verte ou bleue. L'art de la fabrication du verre est très certainement issu de l'art de la céramique. L'émaillage excessif des terres cuites donnait des coulures qui se détachaient et formaient des gouttes colorées plus ou moins transparentes sur la sole du four. Les premières productions artisanales datent du troisième millénaire av. J.-C., au Moyen-Orient et en Égypte.
La véritable fabrication d'objets en verre débute au deuxième millénaire av. J.-C. surtout en Mésopotamie et en Égypte. Le premier millénaire av. J.-C. se caractérise par les productions méditerranéennes : perles en forme de visage en Phénicie, flacons à parfum hellénistiques façonnés sur noyau, banalisation du verre mosaïqué provenant des ateliers égyptiens. À partir du IXe siècle av. J.-C., la Syrie devient un centre verrier important.
C'est aussi à cette région qu'on attribue la création du verre soufflé grâce à l'invention de la canne à souffler. De là, cette méthode passa en Italie, puis en Gaule et en Espagne. Cette découverte entraîne la naissance d'une forte industrie du verre creux au Ier siècle. Grâce au soufflage à la canne, l'artisan est à bonne distance de la source de chaleur et peut donner forme à des pièces de plusieurs dizaines de centimètres.
Le verre connaissant un succès grandissant au XVIIIe siècle, les verriers alsaciens réussissaient à écouler leurs produits facilement. À la fin du XVIIIe siècle, chaque convive disposait enfin d'un verre voire de plusieurs. La conquête de la table par le verre a certainement eu des incidences positives sur la production des verreries. Cette évolution ne touchait cependant que les classes les plus aisées et il était rare, même chez les verriers, de trouver des verres.
[...] Deux verreries se succédèrent au cours de la période allant de 1651 à 1714. Les terrains essartés par les verriers devinrent en définitive deux marcaireries. Chose inouïe, se joindra aux verriers de Soultz en 1770 un étranger provenant d'une verrerie italienne, Jean Baptiste Cingano. Même s'il existait entre cette verrerie et celles d'Italie de sérieuses relations amicales cette venue reste très exceptionnelle surtout dans une corporation comme celle-ci n'acceptant pas les étrangers autres que Suisses ou Allemands. - L'art du verre existait certainement autour de l'Abbaye de Lucelle dès le début du XVIème siècle. [...]
[...] Certaines verreries fabriquaient du verre à vitre. Après une série de cueillages successifs le verrier soufflait la masse de verre et lui donnait la forme d'une grosse bouteille cylindrique. Après avoir été percée, l'extrémité du cylindre opposée à la canne était découpée à l'aide de ciseaux de fer. Le culot était ensuite séparé de la canne. Les manchons étaient rayés et fendus à froid, réchauffés dans des fours à étendre puis déroulés pour obtenir des plaques de verre rectangulaires. Fabrication de gobeleterie 2. [...]
[...] Verreries et verriers d'Alsace in Reflets pp 28 32. Sites internet ASSIFARNOLD. De Suisse en Alsace, les verriers de notre parenté. [Consultation : 7 mai 2009]. Disponible : http://assifarnoldinfos.canalblog.com/archives/2007/01/index.html J'étais une fois. Une famille de verriers. [Consultation : 7 mai 2009]. [...]
[...] Une fois cette opération terminée le gamin amenait un bouton de verre en fusion que le maître soudait à la pointe du calice. A l'aide d'une pince il l'étirait pour façonner la jambe du verre. Pour le pied il fallait une seconde paraison. La pièce de verre devait ensuite être placée dans un four de recuisson pour permettre un refroidissement progressif. Pour les carafes ou les bouteilles le procédé n'est pas très différent, il suffisait d'utiliser un moule ayant la forme souhaitée. Une des originalités des verreries de Meisenthal et du Hochberg était de fabriquer des verres de montre. [...]
[...] Le repas durait une demi-heure. On travaillait encore une fois jusqu'à dix heures, de nouveau le Eintrager appelait devant la halle. Les verriers allaient alors manger chez eux. Ce repas durait encore une heure et demie. On travaillait de nouveau jusqu'à deux heures, le Eintrager appelait encore une fois. On nommait ce repas Glasser Mittach. Au bout d'une heure, on recommençait à travailler jusqu'à cinq heures. Les verriers jouissaient de nombreux avantages accordés par les seigneurs afin de les attirer sur leur territoire. [...]
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