Les totalitarismes peuvent être considérés comme le phénomène majeur du XXe siècle. Ce type de pouvoir a des prétentions religieuses, qui se retrouvent dans la poésie apologétique nazie, la Blut-und-Boden-Dichtung (littéralement, la poésie du sang et de la terre) ou les poèmes panégyriques de Rashimov à la gloire de Staline publiés dans la Gazette rouge de Leningrad ou la Pravda. De fait, ces totalitarismes ne peuvent pas s'accorder avec l'Église qui représente un contre-pouvoir. Ainsi, une répression sera mise en oeuvre par l'URSS et par Hitler, dans le but de détruire l'Église.
C'est ainsi qu'en mars 1937 le pape Pie XI publia, à quelques jours d'intervalle, deux encycliques paradigmatiques. La première condamnait le nazisme, la seconde le communisme athée. Elles marquèrent la position de l'autorité catholique face aux deux idéologies rivales et autoritaires du XXe siècle. Cependant, la position du Vatican face aux deux totalitarismes n'est pas similaire, et de surcroît pas constante. En effet, à l'origine, en 1917, l'Église n'était pas opposée à une révolution en Russie, car celle-ci mettait fin au césaro-papisme orthodoxe et pouvait laisser entrevoir une évangélisation du pays. Ainsi, le bolchévisme, « ennemi intrinsèque » (Pie XI, 1937), n'a pas toujours eu ce statut.
[...] En janvier 1937, les évêques allemands se réunissent à Fulda pour une conférence. N'ayant reçu aucune réponde à leur mémorandum de 1935, ils sont décidés à réitérer, pour dénoncer les atteintes au concordat de 1933. En visite à Rome, une délégation du clergé allemand réclama une encyclique affirmant la position du Vatican. Le texte définitif fut élaboré par le cardinal Pacelli, avec l'aide de ses habituels collaborateurs allemands. Pacelli connaissait bien la situation allemande, où il avait été nonce jusqu'en 1930. Il aimait ce pays, sa culture, son Église. [...]
[...] p.14. C. Conclusion . p.20. II. Bibliographie . p.21. A. Introduction 1. Problématique Les totalitarismes peuvent être considérés comme le phénomène majeur du XXe siècle. Ce type de pouvoir a des prétentions religieuses, qui se retrouvent dans la poésie apologétique nazie, la Blut-und-Boden-Dichtung[1] (littéralement, la poésie du sang et de la terre) ou les poèmes panégyriques de Rashimov[2] à la gloire de Staline publiés dans la Gazette rouge de Leningrad ou la Pravda. [...]
[...] iv de Mit brennender Sorge, et au point 4. iii de Divini Redemptoris. Sales, Michel, Rouleau, François, Fourcade, Michel, Nazisme et communisme : deux encycliques de mars 1937/Pie XI, Paris, Desclée p. 8-9. Helmreich, Ernst Christian, The German churches under Hitler : background, struggle, and epilogue, Detroit, Wayne State University Press p Lacroix-Riz, Annie, Le Vatican, l'Europe et le Reich : de la Première Guerre mondiale à la guerre froide, coll. Références–Histoire, Paris, Armand Colin p Charguéraud, Marc-André, Op. cit., p Sales, Michel, Rouleau, François, Fourcade, Michel, Op. [...]
[...] Ces lois ne furent abolies qu'en 1990. De plus le clergé était soumis à une discrimination fiscale croissante.[46] Durant les années 1930, la propagande anticléricale s'est décentralisée, principalement pour donner l'impression que le mouvement venait du peuple et non du pouvoir. Les komsomols (organisation de la jeunesse communiste), ainsi que les membres du Mouvement des pionniers (organisation idéologique des jeunes communistes) et la Ligue des Militants Athéistes étaient encouragés à prendre des initiatives antireligieuses. Cette dernière adopta en 1932 un plan quinquennal, avec pour but l'éradication totale de la religion d'ici à 1937.[47] Au milieu des années 1930, la propagande des Sans dieu s'atténuait, sans doute par lassitude et devant la perspective de nouveaux dangers extérieurs (Japon impérial et Allemagne nazie). [...]
[...] En effet, malgré le méticuleux travail de recherche effectué, elle se contente de dégager deux phases dans les rapports entre le Vatican et l'Allemagne nazie. La première correspondant à un soutien direct du Saint-Siège au Reich par antibolchévisme, et la deuxième correspondant à une détérioration des relations consécutives aux persécutions et au non-respect du concordat de 1933.[8] Cette théorie, si exacte soit-elle, ne tient malheureusement pas compte des rapports de forces existant à cette époque. Comme le souligne justement Marc-André Charguéraud dans son ouvrage intitulé Les papes, Hitler et la Shoah : 1932- 1945, un concordat n'est pas nécessaire lorsque les rapports sont optimaux.[9] Or, l'auteure sous-estime la victoire remportée par les nazis lors de la signature du traité, en juillet 1933. [...]
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