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L'empire carolingien trouve son origine dans le couronnement impérial de Charlemagne, roi des Francs et des Lombards, le 25 décembre 800 à Rome par le pape Léon III. Le "regnum Francorum" atteint alors son apogée, tant par sa taille que par son gouvernement. En effet, grâce aux conquêtes de ses ancêtres et à ses propres conquêtes, Charles le Grand, dont le règne débute en 768, contrôle dès 800 la Germanie (avec la Francie, la Bavière et l'Alémanie notamment), la Bourgogne, la Septimanie, l'Aquitaine, la Provence, la Lombardie et la Saxe, ainsi que des glacis protecteurs comme la marche de Laponie ou la marche d'Espagne. Charlemagne est donc le dirigeant de plusieurs royaumes formant un espace gigantesque, dont il a su garder l'unité durant tout son règne jusqu'à sa mort en 814, notamment grâce à son administration et l'utilisation politique de l'Église. Cependant, dès le début du règne de son fils Louis le Pieux, l'Empire carolingien connaît un déclin progressif, ponctué de catastrophes et de révoltes, jusqu'à la mort de celui-ci et encore après. La division de l'Empire est totale en 843, quand les fils de Louis le Pieux, Lothaïre Ier, Louis le Germanique et Charles le Gros, se partage le territoire à l'occasion du traité de Verdun, après trois années de guerre civile, initiée à la mort de Louis le Pieux en 840. Un tel contraste entre la situation de l'empire franc en 800 et celle en 843 est particulièrement surprenant et soulève la question suivante : pourquoi l'Empire carolingien a-t-il connu un tel déclin de 800 à 843, passant d'un grand Empire unifié sous Charlemagne à un empire divisé après la mort de Louis le Pieux ?
[...] Mais dès 833 éclate une révolte générale : Louis le Pieux est abandonné, lors de l'épisode appelé « champ du mensonge », par ses troupes près de Colmar, et doit abdiquer. Il reprend le pouvoir en 834, mais très affaibli, jusqu'à sa mort en 840. Ainsi le déclin de l'empire est commencé sous Louis le Pieux. D'ailleurs, c'est à ce moment que se dessinent les limites du système de Charlemagne : chacun essaie de rallier pour lui les vassaux de l'autre à force de promesses et menaces et les proches du roi, comme l'archichapelain et le comte du palais, sont vite corrompus. [...]
[...] Il a véritablement profité de ce terreau culturel pour maintenir un empire carolingien uni. C'est pour cela qu'il cherche à convertir un peuple avant de l'intégrer, comme il le fait violemment avec les Saxons, ou qu'il souhaite mettre en place les réseaux ecclésiastiques dont nous avons parlé. Néanmoins, ce facteur ne suffit plus par la suite, à cause des rivalités entre fils de Louis le Pieux, qui vont mener le royaume à sa division politique, bien que ce terreau culturel commun subsiste. [...]
[...] Suite à cette victoire, Louis le Germanique et son frère font le serment de Strasbourg en 842, afin de renforcer la cohésion de leur armée avant d'attaquer Aix-la-Chapelle. Ils réussissent à l'occuper, puis commencent tous les trois des négociations quant au partage de l'empire de 842 à 843. Cela aboutit au traité de Verdun, qui en plus de laisser aux frères les territoires périphériques que l'« ordinatio imperii » leur avait donnés, donne à Lothaïre la Francie médiane, ou Lotharingie, à Louis la Francie orientale et à Charles la Francie occidentale. Ainsi s'achève la division de l'empire carolingien, bien loin de l'unité qu'il a connue sous Charlemagne. III. [...]
[...] Il a donc fait partie de la politique de Pépin et de son fils Charlemagne que de chercher de la légitimité en tant que roi. Le couronnement impérial de 800 s'inscrit dans cette politique, car gagner en sacralité c'est aussi gagner en légitimité. Cette recherche de légitimité avait donc pour objectif l'équilibre dans le royaume. De plus il ne faut pas oublier que le titre impérial a aussi servi à Charlemagne pour se rendre l'égal de l'empereur romain d'Orient, héritier de l'Empire romain à qui Charlemagne devait une soumission théorique. [...]
[...] Par ailleurs, Charlemagne s'assurait de la fidélité de ses administrateurs en leur demandant un serment et la vassalité en plus de leur donner des honores. Charlemagne dirigeait donc intelligent une administration très poussée et a su ainsi maintenir l'union dans l'empire. Cependant des problèmes se posent lors de la succession. En effet, Charlemagne a eu plusieurs fils, mais il n'a pas pu choisir son préféré : Pépin le Bossu, l'aîné, est exilé pour complot et Charles le Jeune, sans doute le successeur espéré par Charlemagne, meurt tôt. [...]
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