Transformations de l'Eglise, division chrétienne, contestations, XIIe-XIIIe siècle, réforme grégorienne, Raoul le Glabre, dîme, pouvoir temporel, Innocent III, États pontificaux, architecture chrétienne, hérésie, croisade
Les XIIe et XIIIe siècles représentent un moment important dans l'histoire religieuse du Moyen-âge, on voit apparaitre une Église renouvelée, héritière de la réforme du XIe siècle, dans un contexte de renaissance intellectuelle et économique. Cette Eglise nouvelle, à la fois dans sa structure et dans sa spiritualité fait alors face à de nombreuses controverses portant sur sa nouvelle puissance. Tout d'abord le mot "Eglise" peut avoir plusieurs significations, au sens étymologique le terme "Eglise" vient du grec ekklesia qui signifie l'assemblée, cela désigne l'ensemble de la communauté chrétienne et donc quasiment toute la société occidentale du Moyen-âge qui est fortement christianisée. On peut également parler de l'Institution chrétienne qui est un organisme hiérarchisé et organisé autour de la figure papale.
[...] Le sujet nous met face à un paradoxe, en effet la rénovation de l'Église est-elle la conséquence des contestations ou alors en est-elle la cause ? Nous nous demanderons donc comment les transformations de l'Église, en vue de lutter contre la division chrétienne, engendrent de nouvelles contestations. Tout d'abord, l'Église du XIIe siècle est une Église puissante qui a une volonté de domination. Ensuite c'est une Église dynamique au cœur de la société. Enfin cette Église du XIIe et XIIIe siècle n'hésite pas à s'affirmer, parfois au prix de violents conflits. I. [...]
[...] Ce sont néanmoins de grands prédicateurs, dotés d'une bonne formation intellectuelle qui prêche dans les villes et lutte contre les hérésies grâce à la parole. L'ordre des Dominicains et celui des franciscains sont les plus importants de l'époque, mais beaucoup d'autres se développent. Malgré l'intégration des franciscains au sein de l'Église par Innocent III, les volontés du créateur François d'Assise ne sont pas respectées. L'ordre devient une arme de l'Église pour mieux contrôler les fidèles. Cette volonté de contrôle entraine la division au sein même de l'ordre avec les spirituels d'un côté et les conventuels de l'autre. [...]
[...] Église au cœur de la société L'Église est au cœur de la société occidentale, avec la multiplication des paroisses et l'encellulement des fidèles. À cause de l'essor démographique, les chrétiens sont de plus en plus nombreux dans une Église de plus en plus influente. Les fidèles sont encadrés tout au long de leur vie avec les sacrements et les célébrations religieuses. De plus l'Église rythme également les rapports sociaux, au XIIe siècle l'apparition de confréries apporte une nouvelle dimension religieuse dans la vie du laïc, une entraide est mise en place entre les membres qui prient un saint particulier. [...]
[...] En plus de ces violences portées contre les infidèles, les chrétiens sont également victimes de missions chrétiennes armées, ainsi a lieu la croisade des albigeois en 1209. Cette brutalité déborde parfois comme le montrent les violences visant les chrétiens à Constantinople en 1204. Le principe de croisade, menée au nom du Christ pour défendre l'unité de foi et le Salut des âmes chrétiennes est détourné de son aspect d'origine. Dans sa volonté de réformation pour revenir à une Église primitive il semble que l'Église s'est au contraire éloignée de son modèle d'origine. [...]
[...] IVe-XVe siècle, sous la direction de Paul Jacques. Armand Colin pp. 230-243. PAUL Jacques. « Chapitre 2 - Crises dans l'Église », Le christianisme occidental au Moyen Âge. IVe-XVe siècle, sous la direction de Paul Jacques. Armand Colin pp. 316-333. PAUL Jacques. « Chapitre 5 - Vie intellectuelle et essor artistique », Le christianisme occidental au Moyen Âge. IVe-XVe siècle, sous la direction de Paul Jacques. [...]
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