Peu de champs de la recherche historique médiévale ont été aussi bouleversés que l'histoire rurale. Cela est du, en partie, à la sophistication croissante des méthodes d'investigation ainsi qu'à l'introduction de nouveaux concepts provenant d'autres disciplines comme celui de l'écosystème.
On peut définir l'agriculture comme étant l'ensemble des travaux qui modifient le milieu naturel pour produire des végétaux et des animaux utiles à l'homme. L'homme intervient, en détournant la production d'un écosystème à des fins qui sont extérieures à son fonctionnement. Il met en place un écosystème particulier, l'agrosystème (...)
[...] Néanmoins le niveau démographique ainsi que l'outillage reste insuffisant. Ce n'est qu'au Xe siècle, que se multiplient les signes du changement. L'outillage et les techniques se sont améliorés permettant les défrichements et les progrès, des cultures ultérieures. L'expansion de l'économie rurale au XIe-XIIIe siècles est marquée par un essor agricole. Trois phénomènes conjoints peuvent expliquer cet essor : le recul des friches, l'essor démographique et le perfectionnement des méthodes de travail. La multiplication de champs permanents a entraîné la mise en place de techniques aptes à en renouveler la fertilité. [...]
[...] L'Opus agriculturae de Paladius est de loin le livre d'agriculture le plus copié dans les scriptoria. Peu de traités d'agronomie existaient avant le XIe siècle Ils était principalement conservés dans des grands domaines du Nord de la France comme Saint Denis. Donc il existait un accès au savoir à deux vitesses. Le matériel utilisé dans les exploitations possédant des traités n'était pas identique, ni en quantité, ni en qualité, avec les autres exploitations. Cela était principalement du à la diffusion de savoir. [...]
[...] Les traités d'agriculture sont des textes savants, traitant de la gestion de cet agrosystème. Ils reprennent en grande partie les auteurs antiques comme Caton l'Ancien, Pline, Varron, Columelle ou encore Palladius. Néanmoins, certains contiennent aussi des éléments originaux comme les miniatures. Ce sont des manuels pratiques, destinés à l'amélioration de la gestion des seigneuries, des abbayes. En Occident médiéval, les traités d'agriculture se sont développés sur trois zones que sont l'Andalousie, l'Angleterre et l'Italie sans véritable contact avant une date tardive. [...]
[...] Les manuscrits du monde médiéval étaient copiés le plus souvent pour faire suite à des demandes, comme pour la traduction du traité de Pierre de Crescens. Les manuscrits sont du domaine du des lettrés .Ils sont donc distincts du monde du travail. Il existe trois types d'ouvrages qui peuvent établir un lien entre les érudits et l'ensemble de la population. Les livres de prières, les livres d'agriculture et les traités de guerre. Les traités d'agriculture n'étaient pas forcément destinés à la majorité des paysans. [...]
[...] L'imprimerie va accentuer la diffusion des textes dans les milieux ruraux. Les écrits permettent d'archiver le savoir et donc de le restituer de façon différée à la fois dans l'espace et dans le temps, pour un seul individu ou pour une communauté. Le rôle de l'iconographie : L'iconographie essaye de pallier aux problèmes posés par les textes écrits. Dans l'opus ruralium commodorum de Pierre de Crescens, nous retrouvons un calendrier des travaux agricoles, avec plusieurs miniatures représentant les activités du paysan pour chaque mois de l'année. [...]
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