Au Moyen Âge, l'homme seul n'existe pas. Les confréries, qui sont des structures électives de sociabilité et d'entraide, offrent aux médiévaux ce surcroît d'encadrement qui leur permet de cimenter la société et d'affermir le lien social. Elles sont particulièrement florissantes dans le contexte troublé des XIVème et XVème siècles, dans lequel les structures sociales sont mises à mal, les confréries induisent cette adhésion personnelle, marque de la « religion volontaire » à laquelle aspirent désormais bon nombre de laïcs. Théodose Bonnin était membre correspondant et inspecteur de la commission des Monuments Historiques mais aussi membre et ancien directeur de la Société des Antiquaires de Normandie. En s'inspirant de documents inédits, extraits des chroniques et des manuscrits des Bibliothèques et des Archives publiques de la France et de l'Angleterre, il a écrit dans son Cartulaire de Louviers, les statuts de la confrérie de Louviers. Ces statuts font partie des plus complets que nous connaissions aujourd'hui. Précédés et suivis de l'approbation des autorités épiscopales, ils font connaître les dispositions qui président à la vie de la confrérie.
[...] Celui des deux qui garde le coffre ou la boette ne dispose pas de la clé, confiée à l'autre. C'est ce dont il s'agit l.28 à 29 à la confrérie, il y aura une boîte fermant à deux clefs que garderont deux frères et l'échevin gardera ladite boîte et tout le trésor de la présente charité, lequel lui sera délivré par inventaire Au moins une fois par an, les frères de charité se réunissent autour d'un banquet à l'issue duquel le prévôt et l'échevin sortants rendent leurs comptes en présence du curé, des marguilliers et des paroissiens notables convoqués à cette assemblée. [...]
[...] Statut de la confrérie de Louvier Au Moyen Âge, l'homme seul n'existe pas. Les confréries, qui sont des structures électives de sociabilité et d'entraide, offrent aux médiévaux ce surcroît d'encadrement qui leur permet de cimenter la société et d'affermir le lien social. Elles sont particulièrement florissantes dans le contexte troublé des XIVème et XVème siècles, dans lequel les structures sociales sont mises à mal, les confréries induisent cette adhésion personnelle, marque de la religion volontaire à laquelle aspirent désormais bon nombre de laïcs. [...]
[...] Pour les autres confréries, on voit s'ajouter d'autres formes d'entraides comme c'est le cas à Louviers. Après avoir fait ressortir la particularité des diocèses normands, nous allons à présent voir les modalités concrètes de la charité de Louviers, divisées entre union de prière et entraide mutuelle. II- Les modalités concrètes de cette charité : Entre union de prière : La confrérie se caractérise tout d'abord par une dévotion commune aux saints patrons comme on le voit l.1 à 3 Ce sont les statuts en l'honneur de la très glorieuse Nativité Notre-Seigneur Jésus-Christ et de l'Assomption de sa benoîte et digne mère la Vierge marie pour la confrérie de Louviers, les saints patrons sont donc Notre Dame de l'Assomption autrement dit la vierge marie et Jésus-Christ. [...]
[...] De nombreux exemples nous montrent que ce type de confrérie n'est pas propre à l'un des diocèses mais bien répandu dans tout l'ensemble de la province ecclésiastique, tant dans les villes, et notamment les sièges des évêchés, que dans les bourgs d'importance plus modeste. Cette double diffusion, géographique et chronologique, permet de considérer la confrérie dite charité comme représentative de la réalité normande. Toutes présentent un aspect d'union de prière. Sur les quatre-vingts statuts normands dépouillés, tous prévoient, à un rythme au minimum annuel, la célébration de services en l'honneur du saint-patron, à l'intention de l'ensemble des membres vivants et morts. Tel est bien le fondement spirituel commun à la totalité des confréries normandes. [...]
[...] Elle assure également la solidarité dans l'au-delà, une solidarité de salut, par l'union de prière et la célébration de messes. L'aide est apportée aux seuls membres de la confrérie contrairement aux autres structures d'entraides des autres régions, qui viennent aussi en aide aux personnes extérieures. Chaque confrérie de charité a son organisation particulière, et ses statuts sont primitivement approuvés par une bulle pontificale. En principe l'association devait vivre de la cotisation de ses adhérents, des dons, des legs, des subventions publiques ou privées et des quêtes aux offices. [...]
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