La souveraineté peut être définie comme étant le droit exclusif d'exercer l'autorité politique sur un groupe dans une zone géographique. Ce concept moderne émerge pour la première fois avec Jean Bodin, jurisconsulte du XVIème siècle, dans son œuvre Les Six Livres de la République, paru en 1566. C'est à partir de cette notion que l'idée d'Etat émerge au Moyen-Âge. Le souverain est tout d'abord une personne physique : le Roi ; puis se détache de plus en plus de sa personne pour devenir un concept théorique, intemporel. Pour Bodin, dans une monarchie, c'est le Roi qui est souverain.
Or, à l'avènement d'Hugues Capet en 987, c'est-à-dire au début du règne de la dynastie des Capétiens, le Roi n'est pas réellement considéré comme étant le souverain au sens moderne du terme. En effet, la féodalité a affaibli la monarchie et le Roi n'est qu'un seigneur parmi les autres.
Il est alors nécessaire de reconstruire la puissance souveraine de la fonction royale, de retrouver la suprématie de la monarchie.
La question est de savoir comment les Rois français vont, à partir du XIIIe siècle, faire évoluer la souveraineté pour affirmer leur supériorité.
[...] Apparaît alors le courant du Gallicanisme, qui affirme la pleine indépendance du Roi à l'égard de la Papauté, rendant le Roi totalement souverain. Ainsi, à la fin du XVe siècle, la royauté a définitivement imposé la souveraineté et la permanence de la couronne. Les Rois Capétiens ont donc entamé la construction d'un Etat français. [...]
[...] L'autorité du Roi souverain et celle de l'Empereur apparaissent alors comme égales et autonomes. S'affirmer face à l'Eglise La Papauté à cette époque, une réelle importance, tant religieuse que politique. Elle aspire en effet à la domination temporelle, et non pas que spirituelle. Elle veut réguler les sociétés politiques. Il y a donc des oppositions entre les Rois français, qui veulent affirmer leur supériorité et leur indépendance, et les Papes, qui veulent influencer les Rois. Il y aura même une lutte acharnée entre Philippe IV Le Bel et le Pape Boniface VIII au début du XIVe siècle. [...]
[...] Le souverain est tout d'abord une personne physique : le Roi ; puis se détache de plus en plus de sa personne pour devenir un concept théorique, intemporel. Pour Bodin, dans une monarchie, c'est le Roi qui est souverain. Or, à l'avènement d'Hugues Capet en 987, c'est-à-dire au début du règne de la dynastie des Capétiens, le Roi n'est pas réellement considéré comme étant le souverain au sens moderne du terme. En effet, la féodalité a affaibli la monarchie et le Roi n'est qu'un seigneur parmi les autres. [...]
[...] L'Empereur romain entend faire une distinction entre l'auctoritas, qui confère le pouvoir impérial, et le potestas, expression dérivée que les juristes de l'Empire reconnaissent aux Rois. Les Rois français apparaissent soucieux de leur indépendance. Au XIIIe siècle, la monarchie française veut en effet prouver qu'elle n'est pas soumise à l'Empire. Une consolidation du pouvoir royal s'opère alors, et empiète sur les privilèges impériaux. L'autorité impériale est alors transférée peu à peu au Roi, qui détient donc un pouvoir suprême. C'est la décrétale Per Venerabilem du Pape Innocent III qui va alors confirmer l'indépendance du Roi. [...]
[...] D'un Roi suzerain à un Roi empereur en son Royaume Face à la féodalité, les premiers Rois de la dynastie capétienne vont devoir s'imposer. Hugues Capet, premier Roi de cette dynastie, est arrivé au pouvoir non pas par hérédité, mais par élection. N'étant qu'un seigneur parmi les autres, son titre de Roi paraît alors vide de substance. Certains seigneurs sont même plus puissants que le Roi. Les Capétiens vont alors utiliser les règles féodales afin de reconstruire la notion de souveraineté à partir de celle de suzeraineté. [...]
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