Le 14 février 832, à Strasbourg, est signé un document politique, un accord entre deux petits fils de Charlemagne : Charles - plus tard désigné sous le nom de Charles le Chauve ? et son frère Louis. Par cet accord les deux frères se jurent assistance au cas où, leur frère et leur ennemi commun, Lothaire, les attaquait.
En plus de l'importance historique, ce texte présente un intérêt linguistique, en effet, il est le premier texte politique à nous être parvenu en langue vernaculaire : le tudesque, qui est l'ancêtre de l'allemand et la langue romane, qui façonne le français.
Le Sacramenta Argentariae (ou Serment de Strasbourg, du nom latin de la ville) est donc un important témoignage du IXe siècle.
Il nous permet de comprendre une des raisons ayant conduit à l'éclatement de l'empire que Charlemagne a construit durant son règne (...)
[...] In Dictionnaire de l'histoire de France. Avec le Serment de Strasbourg, nous sommes ici en présence d'un texte a visé politique et scellant une alliance entre Louis et Charles, étant une preuve que le serment est ici au cœur des relations social Cependant la phrase soulignée peut sembler peu clair, mais ce second article peut venir compléter le flou laissé : On admet généralement qu'il comporte implicitement ou explicitement une automalédiction conditionnelle, c'est-à-dire que dans le cas d'une parole fausse, il appelle contre son auteur la sanction de la divinité, au Moyen Age, le jugement de Dieu. [...]
[...] Le Serment de Strasbourg d'après Nithard (Issu du site http://www.fordham.edu/halsall/french/serment.htm) Nous mentionnons ici le texte de Nithard lorsqu'il rapporte les faits dans l'histoire de fils de Louis le Pieux, son troisième livre de l'Histoire. D'abord nous présentons le texte en latin et en langue vernaculaire puis sa traduction : Ergo XVI kal marcii Lodhuvicus et Karolus in civitate que olim Argentaria vocabatur, nunc autem Strazburg vulgo dicitur, convenerunt et sacramenta que subter notata sunt, Lodhovicus romana, Karolus vero teudisca lingua, juraverunt. [...]
[...] Les particularismes linguistiques qui ressortent du Serment de Strasbourg par l'utilisation des deux langues à modifier le ciment de l'unité carolingienne qui s'effrite. En effet les hommes ne se comprennent plus aussi facilement, ce qui explique l'utilisation des langues romane et tudesque : Charles doit tenir ses propos en tudesque afin d'être compris du peuple germanique et Louis doit jurer assistance dans une langue compréhensible des troupes de Charles qui assiste à la signature du serment et qui en deviennent les garants : Et le serment que prononça chaque nation dans sa propre langue est ainsi conçu en langue romane: "Si Louis observe le serment qu'il jure à son frère Charles et que Charles, mon seigneur, de son côté, ne le maintient pas, si je ne puis l'en détourner, ni moi ni aucun de ceux que j'en pourrai détourner, nous ne lui serons d'aucune aide contre Louis". [...]
[...] La guerre semble inévitable pour obtenir ses droits, son l'indépendance ou pour rétablir l'unification de l'empire. Ainsi le 25 juin 841, à la bataille de Fontenoy-en-Puisaye, Lothaire est écrasé par ses deux frères. Après cette victoire Charles et Louis décident de se lier par un serment. Ce faisant les deux frères se jure une assistance mutuelle si Lothaire venait à les attaquer. Ainsi le 14 février 842, Charles le Chauve et Louis le Germanique prononce le Serment de Strasbourg. Le serment est prononcé devant leurs armées respectives et contribue à renforcer leur alliance contre Lothaire. [...]
[...] Disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Serments_de_Strasbourg Wikipédia : encyclopédie, encyclopédie libre, Bataille de Fontenoy-en -Puisaye [en ligne, consulté le 9 avril 2009]. Disponible sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Fontenoy-en-Puisaye Ce texte transcrit les paroles que prononce Lothaire en langue romane (romana lingua). Ce texte transcrit les paroles que prononce Charles en langue tudesque (teudisca lingua). Ces deux texte sont les serments prêter par les deux peuples en présence d'abord en roman puis en tudesque (les soldats représentant les peuples des deux frères prêtent serment de ne pas apporter à un frère parjure, ils le font dans leur propre langue. [...]
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