Successivement roi puis empereur, Stefan Dusan fit de la Serbie une grande puissance militaire et civile. Son règne fait encore figure de référence dans les milieux nationalistes et conservateurs serbes. Nous commencerons par étudier la Serbie dans la première partie du règne de Dusan, c'est-à-dire en tant que roi des Serbes. Puis nous analyserons les réformes administratives et législatives qu'a apporté le souverain, désormais empereur. Enfin, nous verrons la vie et la mort de l'empire serbe de Dusan, avec les raisons de son échec final
[...] La Serbie sous Stefan Dusan connut une des plus grandes pages de son histoire. En effet, le roi, puis l'empereur, lui conférèrent un territoire et une législation dignes d'une grande puissance, ce qu'elle était de fait et de force. Son Code (Zakonik) est le meilleur témoignage de son œuvre. Toutefois, le règne du souverain est éphémère (un peu plus de vingt ans). De plus, après sa mort, ses réalisations ne permettront pas d'éviter la crise générale qui devait survenir au cours du règne malheureux de son faible héritier. [...]
[...] Ajouté à cela la peste de l'hiver 47-48, et c'est tout la défense de l'Empire qui sont s'affaiblies. Cela permet donc à la Serbie de terminer ses conquêtes en Europe. Ainsi, l'Epire et la Thessalie sont prises, de façon simple et pacifique : les gouverneurs étant morts de la peste, une partie de la population a fui vers la côte, l'autre s'est livrée aux Serbes. L'empereur a ensuite placé des membres de sa famille aux postes de gouverneurs, et qui ont eux-mêmes noué des liens avec les grandes familles locales. [...]
[...] Mais l'empereur byzantin est facilement battu par l'armée serbe et doit se replier dans ses terres. Toutefois, la Serbie perd les territoires conquis en Bosnie. B. Capitaine des Chrétiens ? Les dissensions byzantines reprirent alors de plus belle et le conflit se rouvrit en 1352. Jean V demanda alors l'aide de Dusan tandis que Cantacuzène disposait de ses alliés turcs. Ces derniers infligent une grosse défaite aux troupes serbes près de la petite ville de Emphythion. Cantacuzène semblait alors l'avoir emporter sur son jeune rival. [...]
[...] D'une part, il y avait les terres serbes historiques, et d'autre part les récentes conquêtes en terre byzantines. D'où l'organisation bicéphale de l'empire qu'imagina Dusan et ses conseillers. La partie proprement serbe du territoire était confiée au roi Uros. Quant à la partie grecque, elle était directement gouvernée par l'empereur lui- même. Il disposait d'ailleurs d'une chancellerie en langue grecque. En fait, nous voyons que les décisions qui touchaient aux affaires de l'Etat étaient prises par Stefan Dusan. Celui-ci confia les différentes régions de son empire à des gouverneurs impériaux, comme il était d'usage dans l'empire byzantin. [...]
[...] Enfin, il est couronné le 8 septembre 1331. B. La Serbie et ses voisins Dans le contexte balkanique de l'époque concernée, le nouveau roi devait se soucier de ses voisins. Après avoir conquis le trône à l'intérieur du pays, il devait désormais confirmer son autorité auprès des puissances voisines. Et cela passait d'abord par la Bulgarie. Depuis la victoire de Velbuzd, celle-ci s'était vue imposer Anne comme impératrice, une Nemanja. Or, lors de la guerre civile en Serbie, les Bulgares en profitent pour éliminer celle-ci du pouvoir, au profit du nouveau tsar, Ivan Alexander. [...]
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