Le catharisme,vient de katharos ; « pur » en grec. La « pureté » de la doctrine cathare pouvait se résumer en une vision manichéenne du monde. Une lutte entre le Bien, incarné par le Christ et la vie spirituelle et le Mal, représenté par la vie matérielle et Satan. Une division entre le Nouveau et l'Ancien testament que l'Eglise catholique ne pouvait tolérer.
Cette hérésie fut considérée comme l'un des plus grands fléaux par le siège pontifical. Le pape Innocent III avait envoyé des légats, sortes de missionnaires chargés de prêcher la bonne parole en Languedoc. Ces derniers n'ayant eu aucun succès, la rencontre entre le pape et Dominique de Guzman fut cruciale. Né en 1170 à Caleruega, originaire de Castille, Saint Dominique est d'abord un chanoine. Revenant à Rome, il fut envoyé sur sa demande dans le sud-ouest de la France pour aider les cisterciens déjà sur place. C'est finalement à Prouille que Dominique décida d'y fonder son premier monastère (...)
[...] La persuasion : Montrer la force de sa foi : Dominique n'est pas seulement un fidèle serviteur de Dieu, c'est aussi un excellent orateur. Et son discours sait séduire. Au delà de son enseignement, il influe sur l'émotivité des personnes. Il sait les émouvoir par des anecdotes, des paraboles. Il arrive même qu'il fasse pleurer les gens, d'après Tourault, leur faisant presque regretter de ne pas s'être converti Saint Dominique met le doute dans l'esprit des gens et sait influer sur la culpabilité qui en découle pour obtenir de nouvelles conversions. [...]
[...] IL y a une dimension égalitaire qui émane directement de la l'idéologie dominicaine : De la sorte, les biens temporels que nous récoltons nous serviront opportunément à semer les biens spirituels l33-34. En effet, les dominicains sont des moines puisque membre d'un ordre monastique. Or les moines prient pour le salut des âmes et ont la faculté d'enlever le péché à ceux qui leur font des donation. On voit ici une conciliation entre les chanoines et les ordres monastiques. L'ordre des frères prêcheur constitue bien une synthèse. [...]
[...] Voilà sur quoi se basait Saint Augustin pour justifier sa ligne de conduite. Outre la pratique de la prédication et de la pauvreté, Saint Dominique s'identifie également à Saint Augustain parce que celui-ci avait été précédemment conquis par le manichéisme, la même doctrine sur laquelle se fondait le catharisme. Les destinées des deux hommes étant vite rapprochée, cela paraissait légitimer de façon spirituel la fondation du nouvel ordre. Quoiqu'il en soit, le principe de faire reposer son discours sur l'Evangile est devenu quelques chose de fondamentale. [...]
[...] La noblesse locale est ruinée et ne peut accorder charité. Dominique compris vite que celle-ci ne lui serait d'aucune utilité puisque sans ressources. Un second obstacle vient s'ajouter : la restitution des revenus paroissiaux à Fanjeaux : Mais les dîmes et les prémices en sont exclues, ainsi celles qui semblent avoir appartenues un jour à la dite église de par le droit paroissial seront rendues intégralement à l'église de Fanjeaux (l8 et 9). En effet, avant d'être en ruine, l'ancienne église consacrée à Notre dame était une paroisse. [...]
[...] En effet, ceux-ci se veulent moins fermés que certains de leur confrères. Et ils acceptent volontiers le soutien du pape. Conclusion générale Nous ne pouvons que constater l'ascension d'un personnage du simple chanoine exécutant au fondateur d'un ordre. Saint Dominique est l'exemple même d'un homme qui a su s'adapter aux obstacle qu'il a rencontrés et tisser des relations qui ont fini par le soutenir. L'approche originale de Saint Dominique de la conversion se révèle efficace car celle-ci n'est pas basée sur la contrainte mais sur l'écoute des gens convertis et la capacités à assimiler des moyens qui appartiennent à la partie adverse. [...]
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