En mars 752 Pépin III dit le Bref (715-768), maire des palais de Bourgogne (741), de Neustrie (741), et d'Austrasie (747) est sacré roi des Francs par plusieurs évêques du royaume franc réunis à Soissons. Avec lui, débute la dynastie des Carolingiens et la longue tradition du sacre. Le sacre depuis toujours occupe une place prépondérante depuis 752.
[...] La loi de succession désigne le roi de droit mais il ne peut devenir roi d'exercice que sous la condition suspensive de sa catholicité. Le principe de catholicité est donc arrêté. C'est ainsi que le 25 juillet Henry De Navarre, successeur d'Henry II, abjure sa religion protestante qui rendait impossible la cérémonie du sacre. Toute la France se rallie, il est sacré Henry IV en février 1594 : il est roi de France. B le sacre, un élément constitutif de la royauté contesté Le sacre pose un problème juridique, le sacre fait-il la royauté? [...]
[...] Le roi de France est oint par l'archevêque de Reims. L'onction du saint chrême, une huile, dont l'usage prescrit dans tous les sacrements de l'église faisait aussi l'un des éléments du sacre des évêques, contribue à faire du roi de France le vicaire de Dieu son représentant. Ainsi l'huile sainte est versée sur le front du souverain. La Sainte Ampoule qui contient l'huile pour oindre les rois de France pendant le sacre aurait été transmise à l'évêque Rémi par un ange et son contenu se régénèrerait miraculeusement à chaque onction selon une légende. [...]
[...] Le sacre se présente donc comme un élément constitutif de la royauté mais qui suppose des principes auxquels doit se soumettre le roi. Le sacre n'apparaît donc plus comme le seul élément constitutif de la royauté De plus, son caractère constitutif est contestable. II Une cérémonie qui impose des principes et dont le caractère constitutif est contesté La cérémonie du sacre est indissociable de la royauté mais en elle même elle impose des principes auxquels le futur roi doit se plier. En outre l'affirmation du sacre comme étant constitutif de la royauté peut être contesté. [...]
[...] Le sacre depuis toujours occupe une place prépondérante depuis 752. Les relations entre l'église et la royauté n'ont pas toujours été des plus calmes. En effet l'autorité de l'église est supportable pour le roi tant que celui-ci est suzerain. A partir du moment où le roi devient souverain l'autorité est plus difficile à accepter et le roi va alors trouver en la personne du pape non plus un appui mais un rival contre lequel il va devoir combattre. Ainsi l'argument de supériorité du pape n'est plus acceptable pour le roi souverain qui va chercher à s'affirmer devant et contre le pape. [...]
[...] Puisque le sacrement est opéré par l'église cette dernière peut-elle être considérée comme un instrument légitime de la royauté? C'est par le sacre que le roi assoit sa légitimité, il reçoit l'onction et les attributs de la royauté et devient ainsi une personne sacrée, inviolable Mais le sacre fut ensuite un simple élément confirmatif de la royauté auquel se soumet d'autres principes ; ceci aboutissant ainsi à l'interrogation sur son caractère constitutif de la royauté (II). I Le sacre, rituel de la royauté L'influence de l'église a rendue son modèle indispensable au pouvoir. [...]
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