Le sacre a été l'un des éléments fondateurs du pouvoir royal de droit divin introduit par les Pippinides.
Tout d'abord appelés Pippinides, car descendant de Pépin de Landen (580-640), ils sont une des familles franques les plus riches et accaparent, sous les Mérovingiens, le poste de maire du palais, grâce auquel ils contrôlent la politique des derniers mérovingiens. Avant Pépin le bref il y eut plusieurs successions à Pépin de Landen au poste de maire du palais (Pépin de Herstel puis Charles Martel). Mais c'est avec Pépin le Bref que les Pippinides se font reconnaître rois des Francs avec le soutien du Pape. Par différence avec les Mérovingiens, les rois carolingiens accèdent au pouvoir grâce à la cérémonie religieuse du sacre au cours de laquelle le roi reçoit l'onction. Jusqu'au début du XIIe siècle le sacre est essentiel pour assurer la transmission héréditaire de la couronne. Justement, en quoi consiste le sacre sous les Carolingiens ?
[...] Les Carolingiens introduisent un nouveau rite royal, le sacre, qui sera suivi par la grande majorité des rois. Ce n'est qu'à partir de 1830 avec le roi Louis Philippe (en 1830 ) et l'empereur Napoléon III ( 1852 ) que le sacre sera aboli. Bibliographie indicative Le sacre royal à l'époque de Saint-Louis - Broché mai 2001) de Collectif, Jacques Le Goff, Eric Palazzo, Jean-Claude Bonne, et coll. [...]
[...] Le pouvoir politique et le pouvoir religieux sont totalement imbriqués au point de donner naissance à un nouveau de gouvernement qu'on appelle la théocratie Conclusion Le roi carolingien puise sa légitimité dans le rite du sacre. Ce rituel du sacre et destiné à frapper les esprits. Ce n'est qu'au début du XIe siècle que Reims s'imposa : de 1027 à 1825, trente sacres sur trente- deux y ont eu lieu, dans la cathédrale St Remi. Parmi les deux seules exceptions, on trouve notamment le roi Henri IV qui a été sacré le 27 février 1594 à Chartres. [...]
[...] Origine du rituel sacral Tout d'abord, pourquoi la ville de Reims. Une des causes de ce choix est due au fait que cette ville était celle du baptême du premier roi Franc Clovis ( qui est communément daté de 496 Ce baptême est mis en avant par Hincmar, l'archevêque de Reims de 845 à 882 qui écrit une vie de Saint Remi ou Vita Remigii , l'évêque qui baptisa Clovis. Le lieu du sacre n'était pas immuable à cette époque, il dépendait de la conjoncture politique et plus encore de la résidence royale (Reims, Compiègne, Laon, Soissons ou Orléans) ; en fait, le prélat consécrateur était celui qui avait la juridiction métropolitaine sur la ville retenue. [...]
[...] Jusqu'alors, on ne pratiquait pas le sacre dans la royauté mérovingienne. En effet, le roi était élu par les grands seigneurs du Royaume. Le roi n'était même pas couronné. La seule marque de couronnement était le fait que le roi soit porté sur un pavois. L'onction avec de l'huile sainte marque l'union du roi et de l'Eglise et qui fait du roi l'élu de Dieu. Seuls trois types de personnes étaient oints : le pape, l'évêque et le roi. Quelle est l'origine de l'onction ? [...]
[...] Rapidement on ajoute au sacre un nouveau rite : le couronnement. C'est le pape qui appose la couronne sur la tête du roi. Et très rapidement onction et couronnement interviennent systématiquement. Progressivement le rite du sacre s'accompagne de la remise d'insignes. Se développe alors tout un cérémonial particulier et immuable. Le couronnement et la remise des insignes du pouvoir symbolisant son autorité. B. Une association entre l'église et Etat Cette association est tout d'abord marquée par une alliance entre le Pape et le roi caractérisé par la donation de Pépin. [...]
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