Sacre, Philippe 1er, histoire, médiévale
Le texte qui nous est soumis ici est le procès verbal du sacre de Philippe Ier, futur roi de France. Il s'agit d'un rapport du sacre de 1059 qui décrit de manière détaillée la liturgie du sacre royal ainsi que les différentes personnes présentes. Selon le document le sacre a eu lieu à la Pentecôte de l'an 1059 en la cathédrale de Reims, lieu de tous les sacres des rois de France de Clovis en 496 jusqu'à Charles X en 1825. Le descriptif dépasse le cadre religieux de la cérémonie et nous plonge au sein de la liturgie, de ses enjeux, et de ses réalités. Ne sont nommés dans le texte ni l'auteur ni même la date précise de la rédaction de l'acte. De même aucunes informations claires ne transparaissent quant au but et la destination de ce procès verbal. Cependant on peut penser que l'acte est contemporain du sacre tant sont précis les moindres détails de la cérémonie
[...] La force symbolique du sacre, gage de la puissance ecclésiastique sur la monarchie capétienne La royauté capétienne devenue héréditaire, s'affaire à assurer la continuité de la dynastie avec l'appui de l'Eglise. Le sacre est l'apanage des rois et la garantie de la succession. Le caractère sacré du roi lui garanti sa légitimité et son immunité nécessaire à la défense de ses sujets Le sacre La symbolique du sacre de Philippe Ier Le procès verbal s'ouvre sur une précision d'importance, « Le saint jour de Pentecôte ». Le choix de la date n'est pas anodin car il correspond à la descente de l'Esprit Saint sur les apôtres. [...]
[...] Le descriptif dépasse le cadre religieux de la cérémonie et nous plonge au sein de la liturgie, de ses enjeux, et de ses réalités. Ne sont nommés dans le texte ni l'auteur ni même la date précise de la rédaction de l'acte. De même aucunes informations claires ne transparaissent quant au but et la destination de ce procès verbal. Cependant on peut penser que l'acte est contemporain du sacre tant sont précis les moindres détails de la cérémonie. Ce sacre de Philippe Ier se place dans un contexte difficile pour la royauté Capétienne. [...]
[...] Cette présence témoigne de la fidélité du corps ecclésiastique envers la royauté depuis les Mérovingiens. En effet ceux-ci savent l'importance du rétablissement de la puissance royale dans un royaume déchiré par des guerres et s'attachent ainsi à apporter leur soutient au roi Le sacre est clairement un acte politique qui met en présence les différents rapports de force de l'époque. Le monde ecclésiastique comme le monde laïc mesure l'importance d'un tel acte. Cependant la période est marquée par l'instabilité et l'indépendance des grands vis à vis du roi. [...]
[...] Le rituel porte une symbolique particulière que seule l'Eglise peut apporter. Cette force morale permet aux ecclésiastique de pesé sur le pouvoir royal Un échange de bon procédé entre l'Eglise et le futur roi Préservation de l'Eglise, de la foi et du peuple Dans sa profession de foi, le roi assure le monde ecclésiastique qu'il sera le défenseur « des privilèges canoniques, la foi qui lui est du et la justice », qu'il promet devant dieu d'être le défenseur de la foi, de la religion et des droits du peuple. [...]
[...] En effet, on note l'absence du duc de Normandie, principal ennemis du roi, et futur roi d'Angleterre, face auquel Philippe Ier combattra quelques années plus tard. On note aussi qu'il n'y a pas de représentant des territoires méridionaux qui ont pris leurs distances avec le roi, et certains ne reconnaissent plus l'autorité du roi. Tous ces absents font finalement partie intégrante de la cérémonie, décrite dans ce procès verbal peu conventionnel. 2-Une rédaction orientée Il semble que ce texte s'éloigne de son but premier : le simple rapport de la cérémonie. [...]
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