Ambigüité jamais levés entre le pouvoir universel venu de Dieu et le pouvoir du chef de guerre issu du consensus des hommes libres. Otton Ier, sacré à Aix, parfait continuateur de Charlemagne : si en 962 il reçoit le diadème à St Pierre de Rome (date lourde de signification : 2 février : jour de la présentation de Jésus au Temple) ; on ne peut dire qu'il est venu à Rome chercher le diadème. Il est venu à l'appel du Pape, pour des raisons strictement politiques (cf Bérenger d'Ivrée). Rien ne dit que pour Otton ou ses compagnons, le rituel accompli au Vatican ait eu bcp de sens (...)
[...] Femmes : Théophano (mère, mort en 991), Adélaïde (impératrice douairière), Sophie (sœur bien aimée, chanoinesse de Gandersheim). Clercs : Willigis (archevêque de Mayence véritable régent pendant les jeunes années d'Otton), Bernward (précepteur, promu au siège d'Hildsheim), Gerbert (de Reims, de Ravenne puis de Rome). Tout ramenait Otton à Rome : ds l'idéologie de cour, passion profonde pour Rome. Couronnement le jour de l'Ascension 996 : dès ce jour, chancellerie le dira par la grâce de Dieu, empereur auguste Double qualité de l'empereur fait de lui le maitre naturel de l'Église, désignation du pape est entre ses mains. [...]
[...] Impression grandiose, mais plus en demi-teinte que pour le rituel remois. Mais il ne faut pas s'y fier : selon Liutprand, Otton reçut l'onction du pontife lui-même ! [...]
[...] Le lieu traditionnel de ce massacre est fixé à Agaune, en Valais. Rodolphiens = cas original d'une lignée de rois abbés. Abandon de la Sainte Lance en 926 car Rodolphe II est contraint d'adopter profil bas après ses mésaventures italiennes. En 937, Otton I fonde à Magdebourg un monastère consacré à St Maurice. Lorsque le souverain obtient l'érection d'une nouvelle province ecclésiastique l'abbatiale devient cathédrale. Otton demande à y avoir son tombeau : un saint militaire convenait particulièrement à un pouvoir qui donnait comme socle à sa légitimité la défense et l'expansion de la Chrétienté par le glaive. [...]
[...] Nicolas II fait théoriser les nouvelles ambitions romaines au synode de 1059. Volonté farouche d'Henri IV de revenir à l'ancien système : écrase définitivement ce qui restait de la sacralité romaine des Ottons. Entre Grégoire VII qui dépose l'empereur et Henry qui anathémise le pape, il n'y a plus que la guerre. Grégoire, en réduisant Henri dès 1074 à la dignité de roi des allemands rex teutonicorum, montre à quel point il ne tolère plus l'universalisme que de son propre chef Entre Bourgogne et empire Lorsqu'Otton III et sa cour, en 996, se mettent en route pour l'Italie, ils chevauchent derrière un objet précieusement conservé : la sainte lance Christique et constantinienne, elle a été cédée par le roi de Bourgogne Rodolphe II au roi de Germanie Henri Ier en 926. [...]
[...] Elle meurt en décembre 999 dans l'abbaye alsacienne de Seltz, fondée et richement dotée par ses soins. Dernière entreprise d'Adelaïde : pèlerinage au royaume de Bourgogne. Attachement de l'impératrice à l'idéal monastique dans son expression clunisienne. Epitaphium rédigé pour elle par l'abbé de Cluny Odilon : il y célèbre un modèle de sainteté féminine royale. Vers 1040, sainte Adélaïde est représentée avec d'autres saints sur les cotés de l'autel portatif de la comtesse Gertrude de Brunswick Les valeurs du sacre Pour ce qui est de la sacralité du pouvoir, les Capétiens sont incontestablement dans une position de sensible infériorité. [...]
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