Dans les premiers temps féodaux, le pouvoir royal est très faible. Sa prééminence (liée au fait qu'il est sacré) est avant tout honorifique et il se heurte à la médiatisation du pouvoir. On peut dire que le roi est donc une victime de la féodalité. Cependant, à partir du XIIe siècle, on assiste à un renouveau du pouvoir royal qui s'affirme face à la féodalité. Cette reconquête du pouvoir par la royauté est particulièrement nette à partir de la fin du XIIIe siècle. Le roi est ainsi maître de la féodalité qu'il finit par dépasser.
Les premiers rois capétiens n'exercent réellement le pouvoir que sur le domaine royal. Ce domaine royal, sous le règne d'Hugues Capet (987-996), le fondateur de la nouvelle dynastie, est extrêmement réduit. Il s'étend sur une zone comprenant Orléans, Etampes, Poissy, Senlis, Compiègne, Attigny, Montreuil-sur-Mer et Paris. Ce domaine est également morcelé car entrecoupé de seigneuries indépendantes. Les premiers Capétiens n'auront de cesse d'asseoir leur autorité sur le domaine avant de l'étendre à l'ensemble du royaume
[...] Tome Des temps féodaux aux temps de l'État, Rigaudière, Albert (1938- . ) / 2e édition revue et augmentée / A. Colin / impr La France médiévale: institutions & société Lemarignier, Jean-François (1908-1980) / 2e édition / A. Colin / impr Histoire des institutions. [...]
[...] La royauté et la féodalité: L'affermissement de l'institution royale Dans les premiers temps féodaux, le pouvoir royal est très faible. Sa prééminence (liée au fait qu'il est sacré) est avant tout honorifique et il se heurte à la médiatisation du pouvoir. On peut dire que le roi est donc une victime de la féodalité Cependant, à partir du XIIe siècle, on assiste à un renouveau du pouvoir royal qui s'affirme face à la féodalité. Cette reconquête du pouvoir par la royauté est particulièrement nette à partir de la fin du XIIIe siècle. [...]
[...] En effet, dans une économie monétarisée, la terre perd de son importance. C'est par exemple, le rachat du comté de Mâcon par Louis IX en 1239; celui des comtés de Chartres, de la Marche, d'Angoulême par Philippe le Bel; celui du Dauphiné en Les règles du droit féodal n'ont pas été les seules utilisées par la royauté. Celle-ci a également au recours à la négociation et à la guerre. Ainsi, ce sont des opérations militaires contre les cathares qui ont préparé le rattachement du Languedoc. [...]
[...] Cette pratique, qui apparaît dans le testament de Louis VIII (1226), est progressivement réglementée. L'apanage permet au roi de constituer au profit des puînés exclus du trône une dotation en terres prélevée sur le domaine. Pour limiter les dangers inhérents à l'apanage, une clause de réversion est instituée, clause qui sera consacrée par un arrêt du parlement en 1284. En vertu de la clause de réversion, une terre donnée en apanage doit faire retour au roi dans le cas ou l'apanagiste décéderait sans héritiers directs mâles. [...]
[...] Ce domaine, en plus d'être réduit, est également morcelé car entrecoupé de seigneuries indépendantes. Les premiers Capétiens n'auront de cesse d'asseoir leur autorité sur le domaine avant de l'étendre à l'ensemble du royaume. Des principautés territoriales indépendantes: Bien qu'ils reconnaissent le capétien comme roi, les grands du royaume n'en sont pas moins des seigneurs indépendants qui gouvernent leurs territoires sans rendre compte au roi. Le roi, seigneur féodal: L'emprise du roi sur le monde féodal paraît limitée géographiquement la royauté ne bénéficiant que d'une prééminence honorifique Une emprise limitée: Le roi a de nombreux vassaux sur le domaine royal ainsi que dans les seigneuries alentour. [...]
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