L'originalité de ce peuple par rapport aux autres peuples barbares repose sur deux fondements.
En premier lieu, contrairement aux autres peuples germaniques qui collaborèrent avec l'empire romain au travers du "feodus", traité conférant le statut de fédéré, l'invasion lombarde constitua un acte d'hostilité délibéré.
En second lieu,les Lombards n'ont eu de cesse de chercher à préserver leur identité, d'une part en mettant leurs lois nationales par écrit, d'autre part en écrivant leur histoire.
Le peuple lombard a également comme particularité qu'il n'a eu de cesse de chercher à préserver son identité, d'une part en mettant ses lois nationales par écrit, d'autre part en écrivant son histoire.
Il convient donc de déterminer les caractéristiques du royaume des Lombards qui concoururent à lui conférer une place originale dans l'Occident du Vème au VIIème siècle.
Par conséquent, on constatera, d'une part que l'organisation administrative et politique interne de l'Etat lombard revêt une particularité propre à donner naissance à un modèle institutionnel [I]; d'autre part, qu'une certaine instabilité résulte du conflit de trois pouvoirs opposés : Rome, Byzance, et les rois Lombards [II].
[...] La classe sénatoriale est laminée. L'efficace administration romaine, préservée sous Théodoric, est elle-même anéantie. Il et même probable que certains romains aient été réduits en esclavagisme. Les guerriers Lombards et leurs familles s'accaparent le pouvoir politique, les terres d'Etats et celles des dirigeants romains sont confisquées, les petits propriétaires doivent verser des droits sur leurs terres. Les Lombards ne partageront pas leurs terres avec les autochtones. En matière législative en revanche, la loi lombarde et la loi romaine cohabitent dans un royaume coupé en deux : les Lombards détenant le pouvoir politique et militaire, les romains faisant fonctionner l'Eglise et l'administration. [...]
[...] Des dynasties lombardes se maintinrent néanmoins à Bénévent et à Salerne jusqu'au XIème siècle. L'originalité de ce peuple par rapport aux autres peuples barbares repose sur deux fondements. En premier lieu, contrairement aux autres peuples germaniques qui collaborèrent avec l'empire romain au travers du "feodus", traité conférant le statut de fédéré, l'invasion lombarde constitua un acte d'hostilité délibéré. En second lieu, les Lombards n'ont eu de cesse de chercher à préserver leur identité, d'une part en mettant leurs lois nationales par écrit, d'autre part en écrivant leur histoire. [...]
[...] Il sera ensuite amendé et enrichi par les "novelles" de nombreux rois. L'Edit de Rothari se présente comme d'autre recueils de lois barbares, énumérant une série de prescriptions et, surtout, d'interdits sanctionnés par des pénalités le plus souvent financières, parfois afflictives. Il reflète un droit germanique archaïque et est l'œuvre commune du roi et du peuple. Il fût adopté par l'assemblée des hommes en armes. Les rois suivants ajoutèrent des amendements jusqu'au milieu du VIIIème siècle, surtout Liutprand [712-744], sous lesquels les Lombards se convertirent au catholicisme. [...]
[...] L'influence du droit romain grandit en outre au VIIIème siècle, reflétant la romanisation des élites lombardes. L'un des faits principaux de l'histoire lombarde consiste en effet dans l'entrée massive de descendants des romains dans le peuple lombard. L'intégration progressive de ces derniers et l'acculturation des Lombards n'a cependant anéanti, ni le particularisme, ni le sentiment national. BIBLIOGRAPHIE - "Histoire des Lombards" de Paul Diacre. Edition : Brépols - "Les lombards citoyens d'Europe et d'Occident" de Collectif. Edition : La Semaphore Eds - "Histoire sociale des Lombards" de D.Petit. Edition : L'harmattan. [...]
[...] La dualité de pouvoir entre le Roi et les ducs n'a cependant jamais été complètement réduite. La dualité de pouvoir entre le roi et les ducs Le royaume crée par les Lombards était, plus qu'un Etat, une mosaïque de principautés féodales. Il se divise en effet en une trentaine de duchés à la tête desquels sont placés des ducs. Pendant les dix années de vacance du monarque, l'Etat fût placé sous le contrôle des ducs qui acquirent une indépendance indéniable. D'aucuns se rapprochèrent de l'Empire byzantin tandis que d'autres lui enlevèrent des possessions. [...]
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