1380 marque pour le Royaume de France, le début du règne de Charles VI, mais surtout celui de ses oncles, le Roi étant alors mineur. Fort d'une guerre qui ne cesse face aux anglais, le pouvoir central français en profite pour imposer ses sujets de façon permanente mais surtout très lourde. Les taxes se multiplient et des révoltes gagnent toute l'Europe durant cette période. En 1378 c'est la révolte des Ciompi qui gagne Florence, en 1379 c'est Gand en Flandre qui est touché, 1381 est l'année où des rebelles entrent à Londres... Le Royaume de France n'est pas épargné par des révoltes surtout antifiscales, qui certes ne durent pas mais marquent bien un sentiment de "crise" durant cette période. En 1382 apparaissent donc les révoltes de la Harelle à Rouen et celle des Maillotins à Paris, mais aussi à Béziers (...)
[...] Ce fait marque très clairement la fracture sociale qui divise la ville. Deux morts sont à déplorer, deux morts faisant parti de l'élite sociale de la ville. Mais à Paris, simplement 2 jours plus tard éclate une autre révolte. Une contestation elle aussi à la base économique, mais qui elle va se transvaser dans la sphère plus politique dirons nous. C'est ce dont traite notre 3ème sous-partie. C. Les maillotins à Paris : une crise politique Après la Harelle à Rouen le 29 février, la révolte gagne Paris. [...]
[...] Les lignes 1 à à à 45 argumenteront nos propos. Ainsi, dès la ligne l'auteur nous dit que : le duc de Berry et de Bourgoingne vouldrent avec le conseil du Roi mettre sus l'imposicion de douze deniers pour livre avec les autres subvencions Le pouvoir central ici établit donc un impôt de douze deniers par livre ce qui représente donc une taxe de 12 deniers pour environ 450 grammes de toutes denrées parmi lesquelles le sel avec la gabelle, ou autres marchandises et vins. [...]
[...] L'auteur nous fait aussi part d'un fait se passant à Rouen des lignes 24 à 27, un fait non pas dû directement à l'action du pouvoir central mais à celle de l'Eglise. Cependant, le pouvoir n'y est pas étranger. Expliquons nous, dans ces lignes on peut donc lire : la lettre de la rente que prenoient les doyens et les chappitre de l'eglise Nostre Dame de Rouen sur les revenues des halles et moulins d'icelle cité, du don du roy Charles derrainement trespassé Entendons ici par doyen le chef d'un chapitre au sein de l'église, le chappitre étant considéré comme le conseil de l'évêque. [...]
[...] Aux lignes 5 à 8 en nous indiquant que le premier jour, aucuns du menu commun de la cité de Rouen s'esmeurent contre les bourgeois . Le conflit est donc monté crescendo. Le menu commun concerne ici les personnes non imposables surtout, vivant dans la misère tels que les foulons ou les teinturiers. Se ne sont pas eux qui sont à l'origine des révoltes, ce jour là environ 200 ouvriers mécaniques comme les artisans du cuivre et les drapiers . [...]
[...] Mais au Conseil du Roi on veut en profiter pour s'enrichir et mettre la main sur les finances. Le 1er mars 1381, les sujets ont consenti à un impôt pour un an, chaque province décidant de payer ce qu'elle souhaite. Début 1382, l'heure du bilan arrive, en Normandie par exemple, les nobles ont refusé de payer. Le 17 janvier, les impôts indirects sont rétablis. Nous sommes donc dans un système ici où le pouvoir royal est défaillant, au profit du conseil qui profite de la minorité de Charles VI pour pouvoir s'enrichir et finalement diriger le Royaume. [...]
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